Bien que fortement impactée par la crise du Covid-19, l’Europe remonte pourtant dans le classement mondial des pays en matière de soutien à l’entrepreneuriat féminin : c’est le constat soulevé par l’édition 2020 du Mastercard Index of Women Entrepreneurs (MIWE), qui passe au crible les progrès des femmes entrepreneures dans 58 économies du monde.

Bon à savoir : l’analyse du MIWE se base sur 12 critères et 25 sous-indicateurs, tels que l’avancement de la place des femmes dans la hiérarchie de l’entreprise, le pourcentage de femmes entrepreneures par pays, l’accès aux financements ou encore la mise en place de mesures spécifiques visant à favoriser l’entrepreneuriat féminin.

Si Israël et les États-Unis briguent respectivement la 1re et la 2e place du classement, pas moins de cinq pays européens (la Suisse, la Pologne, le Royaume-Uni, la Suède et l’Espagne) se positionnent dans le top 10 mondial, contre seulement trois en 2019. Une évolution qui, toutefois, ne profite guère à la France : classée 19e en 2019, elle progresse seulement d’une place en 2020 pour occuper aujourd’hui la 18e position à l’échelle mondiale. Des progrès importants restent donc à faire.

La crise sanitaire a frappé plus durement les entrepreneures

Autre constat : les femmes entrepreneures ont été plus lourdement affectées par l’épidémie du Covid-19 que leurs homologues masculins. En effet, comme le rappelle l’indice MIWE en s’appuyant sur une récente étude menée par le Centre du commerce international, 64 % des entreprises détenues par des femmes ont été fortement touchées par la crise, contre 52 % des entreprises gérées par des hommes.

Un tiers des femmes entrepreneures estiment, en effet, avoir dû accorder plus de temps à leur sphère privée pendant la crise sanitaire, délaissant ainsi leurs activités professionnelles. Sans compter que les femmes sont généralement sur-représentées dans les secteurs les plus impactés par la crise, tels que la restauration, le tourisme ou encore les services à la personne.

Voilà qui met en évidence des inégalités importantes et, par conséquent, démontre la nécessité de poursuivre le déploiement de politiques publiques axées sur l’égalité femmes-hommes, y compris dans le monde du travail.