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Voitures électriques : 100 000 points de recharge en France

Initialement fixée pour la fin 2022, l’installation de la cent millième borne de recharge de véhicule électrique ne sera intervenue, en raison des retards causés par la crise sanitaire, que le 5 mai dernier. Un maillage qui va permettre aux 1,2 million de véhicules électriques ou hybrides rechargeables présents sur le territoire de circuler de manière plus fluide et « de rassurer les automobilistes et futurs acheteurs de véhicules électriques », rappelle Clément Molizon, Délégué général de l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique, l’Avere-France.

Avec ce niveau d’équipement, la France s’octroie une deuxième place européenne derrière les Pays-Bas (125 000 bornes) et devant l’Allemagne (85 000 bornes).

Objectif : 400 000 bornes en 2030

Si le rythme d’installation des bornes de recharge reste soutenu et s’élève régulièrement (près de 20 000 points de recharge installés depuis le début de l’année contre 25 000 en 2022), un gros travail reste à mener pour parvenir à atteindre l’objectif des 400 000 que s’est fixé l’État à l’horizon 2030. Un chiffre que l’Avere-France considère comme tout juste suffisant pour faire face aux besoins des seuls véhicules électriques légers qui circuleront en France à la fin de la décennie.

En termes de localisation, selon le dernier Baromètre national des infrastructures de recharge ouvertes au public, c’est sur les parkings des zones commerciales que l’on trouve le plus grand nombre de bornes de recharge (39 %), devant les parkings privés (34 %), la voierie (20 %) et les parkings d’entreprise (5 %). D’un point de vue géographique, les régions les plus peuplées regroupent, en toute logique, l’essentiel des équipements : 18,7 % en Île-de-France, 11,7 % en Auvergne-Rhône-Alpes et 9,8 % en Occitanie.

Une majorité de chargeurs de base

Près de 9 chargeurs sur 10 installés en France délivrent une puissance de chargement inférieure ou égale à 22 kW. Des chargeurs qui présentent l’inconvénient de mettre plusieurs heures à faire « un plein », mais qui offrent des tarifs bien plus réduits que les chargeurs les plus rapides. Ces derniers, dont le débit dépasse 150 kW, et qui permettent de charger un véhicule en moins d’une heure (lorsque le système de batterie dudit véhicule est conçu pour cela) ne représentent, quant à eux, que 6 % des points de recharge. Leur nombre s’est accru de 270 % en un an le long des voies rapides et des réseaux autoroutiers, conformément aux exigences européennes qui imposent la présence minimale d’une borne de recharge rapide (au moins 150 kW) tous les 60 km, d’ici 2025, sur ce type de réseaux routiers.