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Usine de batterie : Tesla recentre ses activités sur les États-Unis

Dénoncée par l’Union européenne comme une mesure protectionniste, l’aide à l’achat d’un véhicule électrique adoptée au mois d’août dernier par le Sénat américain vient de faire une première victime : l’Allemagne. Pour rappel, l’octroi de ce crédit d’impôt de 7 500 $ par un acheteur américain d’un véhicule électrique est conditionné au fait que ce dernier soit assemblé sur le sol américain. Cette exigence valant également pour les batteries qui l’équipent. Un cadre légal qui vient pénaliser les constructeurs étrangers, notamment européens, mais également les fabricants américains dotés d’usines implantées hors des États-Unis.

Le coup de frein de Tesla

C’est dans ce contexte que Tesla, rapporte The Wall Street Journal, aurait décidé de mettre en pause son projet d’agrandir son usine de Grünheide, près de Berlin, pour y déployer son centre européen de production de batteries. Un temps de réflexion que le groupe d’Elon Musk souhaite mettre à profit pour analyser les impacts de cette nouvelle réglementation américaine sur son business model. Selon The Wall Street Journal, pour s’assurer que ses clients américains bénéficient des aides à l’achat, Tesla examinerait la possibilité de produire directement ses batteries aux États-Unis. Pour renforcer cette hypothèse, le journal rappelle que le constructeur vient de déposer auprès de l’administration du Texas une demande d’autorisation pour y implanter une usine d’extraction du lithium, l’élément principal entrant dans la fabrication des batteries utilisées par les véhicules électriques.

Aujourd’hui, l’usine de Berlin emploie 3 000 salariés et produit des véhicules « model Y » de la marque. Son extension, dédiée à la production de batteries, devrait permettre l’embauche de 2 000 personnes supplémentaires, si, bien sûr, Testa décide de revenir sur sa décision et d’aller au bout de son projet allemand.