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Une rentrée difficile pour les enseignes du commerce spécialisé

Selon Procos, la fédération pour la promotion du commerce spécialisé, les magasins de leur panel ont enregistré, au cours du mois de septembre 2023, une contraction de leur activité de 4,2 % en moyenne, par rapport à la même période un an plus tôt. Pour les représentants de la profession, cette baisse masque un repli des volumes vendus compris entre -6 % et -7 % en raison de l’augmentation des prix sur un an. Les raisons de cette déconvenue sont multiples : les fortes chaleurs du mois de septembre qui ont fortement pesé sur les achats de vêtements d’automne et les prix élevés des carburants et des denrées alimentaires qui entraînent arbitrages de consommation et mouvements de déconsommations de certains biens considérés comme moins essentiels. L’habillement et la chaussure ont particulièrement sous-performé avec des baisses respectives d’activités en magasin de 14 % et 9 % en septembre. L’équipement de la maison enregistre également une contraction de son activité, à -6 %. Très sensibles à la conjoncture, ces secteurs ont particulièrement souffert du contexte inflationniste actuel. Le secteur de la beauté-santé est le seul en croissance avec des ventes en hausse de 5 % entre septembre 2022 et septembre 2023.

En cumul sur les 9 premiers mois de l’année, l’activité des enseignes du commerce spécialisé progresse de 3,3 % par rapport à la même période de 2022. Pour Procos, cette croissance signifie une stabilisation des volumes vendus en raison des hausses de prix observées sur la période. Les perspectives d’activité pour la fin d’année sont complexes à apprécier mais l’inquiétude est forte. « La météo de début octobre reste capricieuse et les raisons du pessimisme des Français sont toujours présentes. Or, chacun connaît l’importance des 3 derniers mois de l’année sur le bilan final des entreprises de commerce », expliquent les représentants de la profession dans un communiqué. Ils insistent également sur les incertitudes liées à l’augmentation des coûts d’exploitation, loyers en tête, qui risquent de mettre en péril la situation économique de nombreux points de vente.