Un premier semestre atone pour les ventes de vêtements
Sur les 6 premiers mois de l’année 2023, les enseignes d’habillement affichent une activité en magasin stable par rapport au 1er semestre de l’année précédente, selon le panel Retail Inc. pour l’Alliance du Commerce. Les ventes n’ont ainsi pas retrouvé leur niveau d’avant-crise sanitaire puisqu’elles s’inscrivent en recul de 5 % par rapport à 2019. « Le premier semestre 2023 enregistre une activité fortement impactée par le contexte économique global. L’inflation qui restreint le pouvoir d’achat des Français fragilise les enseignes, déjà frappées par l’augmentation de leurs coûts de production et d’exploitation », précise Yohann Petiot, Directeur général de l’Alliance du Commerce.
Hormis les enseignes implantées dans les centres commerciaux de centre-ville et de périphérie, en hausses respectives de 2 % et 1 % sur la période, tous les types d’emplacement des enseignes d’habillement sont à la peine : les magasins de centre-ville voient leur activité stagner et les points de vente situés dans des zones d’activités commerciales, retail park et outlet sont en repli de 1 %. Côté affluence en magasin, les nouvelles sont mauvaises. La fréquentation a chuté de 3 % sur les 6 premiers mois de l’année. Elle est néanmoins en partie compensée par une progression du panier moyen (+5 %) en raison de la hausse des prix. En ligne, l’Alliance du Commerce relève une légère hausse des ventes de 2 % sur la période.
Le faible niveau d’activité conjugué à la hausse des coûts impactent fortement les enseignes de mode et entraînent une hausse des défaillances et mises en redressement : Camaïeu, Kookaï, San Marina, Go Sport, André, Pimkie, Gap, DPAM, Sergent Major, Kaporal… « L’accélération des défaillances d’entreprise depuis le début de l’année démontre la grande fragilité de nombreux établissements qui ne peuvent faire face à la hausse de leurs charges, notamment immobilières, et à un endettement massif », commente l’Alliance du Commerce.