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Un plan hivernal contre les pénuries

Si le manque de disponibilité de certains médicaments depuis de longs mois n’est toujours pas solutionné, le gouvernement a pourtant pris le sujet à bras le corps. Il y a quelques mois, il présentait sa stratégie pour résoudre les difficultés d’approvisionnement en molécules importées, avec comme pierre angulaire la relocalisation de la production en France. Ce programme, qui devrait donner des résultats dans les années à venir, ne permet néanmoins pas d’adresser les enjeux actuels. Ainsi, l’Exécutif a décidé de se saisir du sujet à court terme. Un plan hivernal a donc été présenté par l’ANSM, qui ambitionne ainsi d’« anticiper et limiter les tensions sur certains médicaments majeurs de l’hiver et sécuriser la couverture des besoins pour les patients ». Il repose sur une série de recommandations à actionner pour prévenir les ruptures de stocks, selon l’évolution de 3 types d’indicateurs. Ainsi, les données épidémiologiques, les remontées d’approvisionnement et les informations de terrain permettront de jauger la situation. Les antibiotiques, antipyrétiques, corticoïdes administrés par voie orale ou encore les médicaments contre l’asthme figurent parmi la liste des produits de santé faisant l’objet d’un suivi rapproché cet hiver.

Ainsi, l’ANSM pourra enclencher certaines actions, notamment l’importation de certains produits ou encore faire appel aux pharmacies à même de réaliser des préparations magistrales. Le ministre de la Prévention et de la Santé se veut néanmoins rassurant. Il a, en effet, récemment confirmé que la France disposait de stocks suffisamment en amoxicilline, l’antibiotique le plus utilisé par les Français. En cas de manque, le plan blanc mentionné dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 pourrait bien être mis en œuvre pour restreindre la délivrance de médicaments à l’unité, un temps donné. Une mesure qui avait porté ses fruits l’an dernier.