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Un plan à 100 milliards d’euros pour le ferroviaire

La Première ministre a annoncé le 24 février un plan d’investissement pour le transport ferroviaire de 100 Md€, étalé sur 17 ans. Ce plan vise à répondre aux demandes répétées du secteur puisqu’Élisabeth Borne a précisé lors de la conférence de presse que « ces moyens exceptionnels pourraient nous permettre deux objectifs : mettre un terme au vieillissement du réseau et le moderniser ». Le réseau existant bénéficiera de 1 Md€ par an d’investissements supplémentaires pour sa régénération et de 500 M€ par an pour sa modernisation. Le renouveau des petites lignes sera une priorité. Parmi les projets à financer, la Première ministre a évoqué la création d’un réseau de RER urbain, notamment à Lille, Rouen, Nantes, Bordeaux, Toulon ou encore Mulhouse. Le gouvernement veut « des trains plus nombreux, plus réguliers et desservant mieux les bassins de vie ». La réception de l’annonce de ce plan d’investissement a été mitigée. La Présidente de la région Occitanie, Carole Delga, citée par Francetvinfo a, par exemple, indiqué que « ce n’est pas suffisant. Nous avons demandé 100 milliards pour les 10 prochaines années ». Le Réseau Action Climat s’interroge, lui, sur la place des petites lignes et des trains de nuit, jugés indispensables pour concurrencer la voiture et l’avion. Réagissant à la possibilité évoquée de financer ce plan d’investissement en taxant les plus gros pollueurs, dont l’aérien, le syndicat des compagnies aériennes autonomes a, par le biais d’un communiqué, annoncé refuser « l’idée d’être une fois de plus taxé pour financer le plan de développement du ferroviaire ». Il déplore, par ailleurs, que « le transport aérien fasse l’objet d’une stigmatisation incessante alors qu’il est l’un des moyens de transport les plus volontaires dans ses engagements de décarbonation ». Plus positives, les associations des régions de France et des petites villes de France ont salué l’annonce de ce plan même si cette dernière a jugé l’horizon de 2040 trop éloigné et demande à ce que les mairies soient impliquées dans les négociations pour assurer que les investissements bénéficient aux zones péri-urbaines.