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Travaux publics : l’éclaircie se confirme

Le secteur des travaux publics finira probablement mieux l’année qu’il ne l’a commencée. Après plusieurs mois dans le rouge, l’activité retrouve des couleurs depuis cet été. En juin, elle avait rebondi de 2,6 %, une dynamique qui s’est confirmée au fil des mois. Selon la dernière note de conjoncture de la FNTP, la Fédération nationale des travaux publics, le volume de travaux réalisés a grimpé de 4,1 % en septembre, comparé au même mois un an plus tôt, ce qui porte à 7,8 % la progression du secteur au 3e trimestre 2023. Ce qui rassure surtout les professionnels, c’est que l’activité a arrêté de faire le yo-yo pour gagner en constance, par rapport à la première moitié de l’année. L’enquête trimestrielle de l’Insee sur le climat des affaires dans les travaux publics révèle ainsi un regain d’optimisme des entrepreneurs. Le solde d’opinion des chefs d’entreprise sur leur activité future s’est légèrement redressé en octobre, par rapport à son niveau de juillet et rejoint presque sa moyenne de longue période.

Une reprise à plusieurs vitesses

Il faut dire que le niveau des carnets de commandes offre des perspectives encourageantes pour la fin de l’année. Au 3e trimestre, le montant des marchés conclus a augmenté de 5,3 %, par rapport au trimestre précédent. Pour autant, le secteur est loin d’être sorti d’affaires. Premier point de vigilance, tous les métiers ne profitent pas avec la même intensité de la reprise. L’industrie routière notamment connaît une demande faible, par rapport au génie civil et à l’énergie qui sont davantage plébiscités. Autre source d’inquiétude, les voyants sont à l’orange du côté de l’emploi. Malgré le raffermissement de l’activité, le volume total des heures travaillées au 3e trimestre est resté quasi stable en comparaison à l’année passée (+0,4 %). Le nombre d’heures travaillées des ouvriers permanents a même diminué de 1,4 % au dernier trimestre alors que les heures intérimaires ont chuté de 7,8 %.