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Sortie de crise : vers une reprise à deux vitesses

La reprise économique, vive dans les premières semaines qui ont suivi le déconfinement, s’est un peu ralentie. Les forts rebonds du mois de mai, qui traduisaient un redémarrage de nombreuses entreprises, ont laissé la place à un redressement plus modéré au mois de juin et au mois de juillet. Ainsi, selon la Banque de France, entre le mois de juin et le mois de juillet, la perte d’activité par rapport à une semaine type ne s’est réduite que de 2 points (de -9 % en juin à -7 % en juillet). La reprise en « v », tant espérée, laisse donc la place à un scénario de reprise en « aile d’oiseau », c’est-à-dire un rebond marqué suivi par une phase de croissance plus modeste. « Les perspectives pour l’activité en août, à prendre avec prudence en ce milieu d’été, suggèrent, quant à elles, une stabilisation ou une très légère amélioration de l’activité », ajoute la Banque de France.

Des secteurs plus touchés

Sans surprise, tous les secteurs ne connaissent pas les mêmes conditions de redressement. L’industrie, l’agroalimentaire et la production pharmaceutique ont, dès le mois de juillet, quasiment retrouvé leur niveau d’activité d’avant crise. En revanche, la métallurgie et l’automobile en sont encore très loin avec respectivement 80 % et 62 % de taux de reprise. Dans le bâtiment, la situation est assez favorable et, selon l’enquête menée par la Banque de France, un retour à la normale pourrait être en vue dès le mois d’août, notamment pour les activités de gros œuvre. Enfin, les services marchands, les garagistes et les services d’information ont retrouvé une activité presque normale dès le mois de juillet, contrairement à la restauration (74 %), à la location automobile (62 %) et à l’hébergement (51 %).

  • © 2020 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Août 18, 2020