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Secteur privé : le pouvoir d’achat des salariés en recul

Selon une récente étude de l’Insee, en 2022, un salarié du secteur privé gagnait, en moyenne, 2 630 € nets mensuels. Un salaire moyen qui a augmenté de 4,2 % en euros courants par rapport à 2021 mais, qui confronté à l’inflation, n’a pas permis le maintien du pouvoir d’achat de ses bénéficiaires (-1 %).

Dans le détail, on note ainsi que le salaire moyen en euros constants (salaire corrigé de l’évolution des prix) s’est inscrit, en 2022, en recul de 1,2 % pour les cadres, et 0,9 % pour les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers. Sur l’échelle des salaires, ce sont les 10 % des employés les mieux payés (plus de 4 162 € nets mensuels) qui ont vu leur pouvoir d’achat s’éroder le plus (-1,4 %). A contrario, les 10 % les moins bien payés (moins de 1 436 € nets mensuels), protégés par les hausses automatiques du Smic ont enregistré une quasi-stagnation de leur pouvoir d’achat (-0,1 %).

L’écart de salaire Femme/Homme se réduit, mécaniquement

En 2022, les femmes gagnaient en moyenne, dans le privé, 14,1 % de moins que les hommes en équivalent temps plein. Or, note l’étude, en euros constants, leur salaire moyen a moins baissé (-0,5 %) que celui des hommes (-1,2 %). Un réajustement qui n’est pas dû à une revalorisation des salaires des femmes, met en évidence l’institut de statistique, mais à leur surreprésentation dans le bas de la distribution des salaires. Des salaires mieux protégés contre l’inflation. « Elles ne représentent que 22,9 % des 1 % des salariés les mieux rémunérés, contre 41,9 % de l’ensemble des salariés du privé », rappelle à ce propos l’Insee.

  • © 2023 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Nov 14, 2023