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Petits commerçants : un bilan en demi-teinte

Selon le dernier observatoire de la FCGA, la Fédération des centres de gestion agréés, les petites entreprises du commerce, de l’artisanat et des services connaissent une quasi-stagnation de leur activité au cours du 2e trimestre 2023. Leur chiffre d’affaires moyen a, en effet, progressé de seulement 0,3 % par rapport à la même période l’année dernière. Sur un an, à fin juin 2023, l’activité s’inscrit en hausse de 2,6 %. Les résultats sont très contrastés selon les secteurs, en particulier chez les petits commerçants. Malgré l’inflation et les tensions sur le pouvoir d’achat des ménages, les TPE du commerce alimentaire poursuivent leur belle dynamique, avec un chiffre d’affaires en hausse de 4,1 % entre le 2e trimestre 2022 et le 2e trimestre 2023, portée par l’intérêt toujours marqué des consommateurs pour leurs commerces de bouche de proximité. La pandémie a, en effet, incité les consommateurs à effectuer davantage d’achats alimentaires auprès des petits commerçants et cette tendance semble perdurer. « Si la hausse des prix contribue (en partie…) mécaniquement au gonflement de leurs chiffres d’affaires, il semblerait que l’accroissement de la fréquentation des points de vente de proximité et l’augmentation du panier moyen participent aussi à cette tendance structurelle », expliquent les représentants de la fédération.

Dans le détail, ce sont les fromageries qui s’en sortent le mieux avec un chiffre d’affaires en hausse de près de 8 % au cours du 2e trimestre 2023, juste devant les petits magasins d’alimentation générale (+7 %). Suivent les primeurs, les boulangeries et les boucheries-charcuteries qui affichent des progressions d’activité comprises entre 4 et 5 % sur la période. De leur côté, les TPE du commerce de l’équipement de la maison font grise mine avec un chiffre d’affaires moyen en recul de 2,6 %. En cause, le repli marqué des spécialistes du meuble (-20 %) et l’atonie du reste du secteur. L’équipement de la personne est également à la peine avec une activité en contraction de 1,5 % sur le période. Les plus fortes baisses concernent le prêt-à-porter et la lingerie, deux secteurs en baisse de près de 2 %, en ligne avec les difficultés du secteur dans un contexte d’arbitrage des dépenses de consommation des ménages en faveur des biens de première nécessité et d’appétence pour les produits de seconde main.