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L’irrésistible ascension de la pharmacie en ligne Newpharma

Un chiffre d’affaires qui a doublé en 4 ans, 200 collaborateurs, 4 000 colis préparés chaque jour, 35 000 références produits et des clients livrés dans une douzaine de pays… La réussite de Newpharma atteste du dynamisme des pharmacies et des parapharmacies en ligne. Déjà présent aux Pays-Bas, en Allemagne, en Autriche, en France et en Suisse, la société envisage de mettre le cap sur l’Italie et l’Espagne, deux pays où le e-commerce des produits de santé et de bien-être reste marginal (estimé à moins de 1 % des ventes). Une situation qui offre donc a priori de belles perspectives de croissance à cette entreprise pionnière de la e-pharmacie et qui souhaite dupliquer son modèle de développement au niveau européen. Créée à l’origine sur fonds propres, Newpharma dispose désormais d’une assise financière solide depuis la cession, fin 2017, de 65 % de son capital au n° 1 de la distribution belge, le groupe Colruyt.

Désignée en Belgique comme la scale-up de l’année 2018, Newpharma affiche de grandes ambitions en Europe, où la société prévoit de doubler de taille d’ici 3 ans et de dépasser, dès 2019, le cap des 100 M€ de chiffre d’affaires. La société réalise un peu plus de la moitié de ses ventes en Belgique (41 M€) contre 33 % en France (25 à 26 M€), 10 % aux Pays-Bas (8 M€) et 5 % en Allemagne (4 M€).

Les ventes en ligne de médicaments d’automédication restent marginales

Sur les 81 M€ de CA réalisé en 2018, la parapharmacie en représente 90 %, contre seulement 10 % pour l’automédication. Car en Belgique et en France, Newpharma fait face à de vives oppositions de la part de la profession officinale et de ses représentants ordinaux. Les règles strictes en matière de communication pharmaceutique et de publicité officinale constituent une véritable entrave au développement de la vente en ligne sur la partie « médicaments ». Rompue aux démêlés judiciaires avec le Conseil de l’Ordre belge des pharmaciens, l’équipe dirigeante se montre combative, multiplie les investissements (agrandissement de son entrepôt à Liège, recrutement d’une centaine de collaborateurs d’ici 2021, extension de l’offre aux médicaments vétérinaires sans prescription) et se prépare à de nouveaux défis. Le développement de la télémédecine, susceptible d’ouvrir de nouveaux débouchés, une éventuelle levée du monopole officinal au niveau européen pour tous les médicaments sans ordonnance, une possible autorisation en Belgique de la vente en ligne pour les médicaments de prescription… Malgré un environnement règlementaire compliqué, Newpharma compte bien poursuivre sa success story.