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L’Île-de-France va tester les cars express

Le ministère des Transports veut lancer dans les prochains mois des lignes de cars « express » pour aider au report des trajets domicile-travail en voiture particulière vers des transports collectifs. L’objectif est de mettre en place des lignes entre les grandes zones d’activités, dotées de cars avec un bon niveau de confort et qui circuleront aux heures de pointe. Ces lignes pourront éventuellement bénéficier de voies réservées sur autoroute. Le temps de parcours ne devra pas être supérieur de 50 % à la durée de trajet en voiture, grâce à des trajets avec des lignes droites privilégiées et quelques arrêts en début et fin.

La Région Île-de-France devrait être la première à voter un schéma directeur sur les cars express au conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités (IDFM). Valérie Pécresse, présidente de la Région et d’IDFM, a décrit ce projet comme « un RER sur la route », qui permettrait de réduire la circulation de 75 000 voitures en 2030. La feuille de route prévoit 45 liaisons nouvelles, à créer sur la période 2024-2030. Il faudra investir dans 38 « pôles d’échanges multimodaux » (150 à 200 M€ d’investissement d’ici 2030) et l’achat de 200 cars (70 M€). L’exploitation représentera un coût annuel de 70 M€.

La carte Navigo ou des tickets pourront être utilisés. Les lignes auront pour vocation à relier la grande couronne à la petite couronne, des trajets actuellement mal desservis, donc à compléter le réseau ferroviaire actuel plutôt que de le remplacer. Elles visent à donner une alternative aux « 500 000 personnes [qui] font dans la région plus de 50 km de trajet quotidien par jour », a déclaré François Durovray, président du conseil départemental de l’Essonne, aux Échos. Ce dernier avait remis un rapport sur ce sujet à Valérie Pécresse en avril dernier.