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Les ventes de meubles sont en berne

Après une croissance historique de plus de 14 % en 2021, et une quasi-stabilisation en 2022 (+2 %), le marché de l’ameublement a souffert en 2023. Selon les dernières estimations de l’institut IPEA pour la Confédération nationale de l’équipement du foyer (Cnef) et l’Ameublement Français, les ventes de meubles se sont contractées de 2,5 % entre 2022 et 2023, à 14,6 Md€. En volume, le recul est de près de 8 %. Un repli que les représentants de la profession craignaient plus important en raison de l’effondrement du marché de l’habitation impacté par le recul des mises en chantier, des livraisons de logements et des déménagements. « Les arbitrages restent plutôt favorables à la maison. Le panier moyen progresse, même si les volumes et la fréquentation des magasins reculent », précise Guenhaël Seveno, président de l’IPEA.

Avec un chiffre d’affaires de 2,1 Md€ en 2023, la literie est le seul segment en croissance, à +1,2 %, en raison de l’engouement des consommateurs pour les lits de grandes largeurs, les surmatelas et les têtes de lit. Le meuble dit « meublant » (bibliothèque, armoire, table…) est resté stable, impacté par le développement de l’occasion sur ce segment. Malgré la belle dynamique des convertibles, les canapés, fauteuils et banquettes ouvrent le palmarès des contre-performances avec un repli de près de 2 % sur la période. Les meubles de jardin suivent de près à -4 %, après des années post-Covid de fortes croissances. Les meubles de salles de bains sont particulièrement à la peine avec des ventes en contraction de près de 6 %, tout comme les meubles de cuisine à -7 %.

Du côté des distributeurs, la grande distribution spécialisée (Ikea, But, Conforama, Alinéa, Maisons du Monde…) est le seul circuit en croissance, à +1,4 % en raison de l’attention croissante des consommateurs aux prix dans un contexte inflationniste. Les enseignes d’ameublement milieu et haut de gamme (BoConcept, Roche-Bobois, Monsieur Meuble, Ligne Roset…), tout comme les spécialistes de l’ameublement, tels les cuisinistes et les magasins de literie, voient leurs ventes se contracter de près de 7 %. Les grandes surfaces de bricolage (Castorama, Leroy Merlin…) sont en recul de près de 6 % en raison de la baisse du trafic en magasin.