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Les pharmaciens font face à des pénuries de médicaments

L’ANSM, l’agence nationale de sécurité des médicaments, vient de déclarer de fortes tensions d’approvisionnement sur la classe des analogues de GLP-1, indiqués dans le traitement du diabète de type 2 insuffisamment contrôlé. Les médicaments concernés en France sont Ozempic (semaglutide) et Trulicity (dulaglutide). En cause, une forte hausse de la demande mondiale de ces molécules, selon l’ANSM. « Le taux de tension d’approvisionnement en pharmacie a quasiment doublé depuis janvier, pour passer de 6,5 % du nombre de références de médicaments à 12,5 % mi-août », explique David Syr, directeur général adjoint de GERS Data aux Échos. Un niveau supérieur à la moyenne observée au cours des dernières années, estimée à environ 8 %. Et les classes pharmaceutiques concernées sont nombreuses : « J’ai à peu près 90 à 100 molécules en rupture. Cela varie : du paracétamol, des antidiabétiques, des anticancéreux ou des anti-hypertenseurs », détaille Pierre-Olivier Variot, le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) au magazine L’Express. Plusieurs facteurs expliquent ces tensions d’approvisionnement à l’officine : l’augmentation importante de la demande mondiale de certaines molécules, la guerre en Ukraine et la crise de l’énergie qui ralentissent la production des contenants (opercules d’aluminium, flacons en verre et boîtes cartonnées).

Mais ces tensions d’approvisionnement, si élevées soient-elles, ne signifient pas pour autant des pénuries massives de médicaments. En effet, de nombreuses références en tension sont disponibles sous d’autres formes (médicaments génériques, autres conditionnements, autres dosages…). « Une même molécule peut avoir des dizaines de références différentes et actuellement, les ruptures d’approvisionnement n’affectent aucun médicament pour plus de la moitié de ses références », précise David Syr.