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Les Français face aux ruptures de stocks de produits alimentaires

Sujet récurrent depuis plusieurs mois déjà, les ruptures de stocks de produits alimentaires viennent de faire l’objet d’un sondage mené par OpinionWay pour SES-imagotag (société de déploiement de solutions digitales).

Des consommateurs « irrités »…

À en croire les chiffres publiés par OpinionWay, plus de 9 Français sur 10 (91 %) ont été confrontés, au cours des derniers mois, à au moins une rupture de stocks d’un produit qu’ils ont l’habitude d’acheter. Et ce, tout particulièrement lors de leurs achats dans les commerces physiques (hypermarchés, supermarchés, commerces de proximité). Les produits en rupture de stocks les plus cités par les consommateurs sont la moutarde (67 %), l’huile (54 %), les œufs (25 %), la farine (19 %), les aliments pour animaux (15 %), la mayonnaise (15 %) et l’eau en bouteille (12 %). L’étude précise également que l’indisponibilité des produits alimentaires fait partie, avec l’absence d’indication de prix et le temps d’attente en caisse, des éléments les plus irritants pour les consommateurs. Une indisponibilité qui créé, chez les Français, de la déception (48 %), un sentiment d’impuissance (25 %), voire de la colère (19 %). Ils sont même 74 % à penser qu’il est inacceptable de constater autant de ruptures de stocks dans un pays comme la France et que les nouvelles technologies devraient permettre d’anticiper davantage ces ruptures.

… et inquiets pour l’avenir

Selon 68 % des Français interrogés, il sera difficile de se procurer certains produits alimentaires au cours des prochains mois. En effet, ils s’attendent à des ruptures de stocks de farine (26 %), de pâtes (24 %), de sucre (19 %), de riz (18 %), de lait (12 %) ou bien encore de chocolat (11 %). Mais surtout, ils sont inquiets des pénuries qui pourraient impacter les légumes (37 %), les pâtes (33 %) et les fruits (31 %). Des pénuries qui, selon eux, seraient difficiles à accepter.

Aussi, pour faire face à ces « probables » pénuries, les consommateurs envisagent de rechercher des produits alternatifs (81 %), de constituer des stocks (51 %) mais aussi de faire leurs achats dans d’autres magasins (51 %) ou d’acheter davantage sur internet (32 %). Dès lors, « la disponibilité des produits en rayon est aujourd’hui un réel élément de différenciation pour capter, satisfaire, et fidéliser les consommateurs ; et bien sûr d’augmentation du chiffre d’affaires », insiste Damien Pichot, directeur des opérations EMEA chez SES-imatomag. Un enjeu de taille pour les commerçants et les distributeurs…

« Les Français et la rupture de produits en rayon », sondage OpinionWay pour SES-imagotag, mars 2023