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Le marché de la piscine enclenche la marche arrière

2023 sonne la fin de l’euphorie pour le marché de la piscine. Après plusieurs années de croissance à deux chiffres, boostée par le contexte exceptionnel de la pandémie, les ventes de piscines marquent le pas depuis le début de la saison. Selon la Fédération des professionnels de la piscine (FPP), les piscinistes devraient écouler entre 160 000 et 170 000 bassins cette année, contre 188 600 en 2022. Plusieurs facteurs expliquent ce brusque ralentissement.

La sécheresse perturbe le marché

Tout d’abord, la flambée des prix des matières premières a fortement renchéri le coût des projets. L’inflation galopante des derniers mois a également amené les Français à opérer des arbitrages dans leurs dépenses, d’autant que la remontée des taux d’intérêt les dissuade d’emprunter. Au-delà des difficultés économiques, les sécheresses en série, obligeant certaines communes à prendre des mesures de restrictions d’eau, pèsent fortement sur la demande. Cette tendance, qui devrait se confirmer dans les prochaines années, pousse le marché à poursuivre sa transformation.

Le nord de la France à conquérir

Car si la France est championne d’Europe des piscines, avec plus de 3 millions de bassins aménagés, la répartition du marché est encore très inégale entre le sud, déjà bien équipé, et le nord où la demande s’accélère ces dernières années. Le taux d’équipement y est encore faible (4 %, contre 20 % dans le sud), offrant des opportunités importantes dans les prochaines années. Parallèlement, la taille des bassins est en constante diminution. Devenues moins grandes et moins profondes, les piscines d’aujourd’hui affichent une capacité de 31,9 m², contre 41,7 m² pour les piscines construites avant 1991, selon la FPP. Enfin, les enjeux climatiques obligent les piscinistes à innover toujours plus pour limiter l’évaporation ou améliorer la filtration et ainsi changer l’eau moins souvent.