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La Renault ZOE quitte la scène

Le 30 mars prochain, les ultimes exemplaires de la Renault ZOE devraient sortir de l’usine de Flins (78). Une retraite qui intervient après 11 ans de fabrication et 422 000 exemplaires écoulés dont plus de 150 000 sur le seul marché français. Une carrière qui s’achève sur un bilan très honorable même si les premières années ont été difficiles. Pour rappel, lors de son lancement, à peine 5 500 véhicules avaient été immatriculés en France la première année et tout juste 450 de plus en 2014. Et il faudra attendre 2017 pour que les ventes nationales dépassent la barre symbolique des 15 000 exemplaires. Un démarrage poussif qui s’explique par le côté pionnier de cette citadine 100 % électrique, mais aussi par sa faible autonomie de l’époque (moins de 200 kilomètres) combiné à un parc de bornes de recharge électriques publiques presque inexistant. Les meilleures ventes seront enregistrées en 2020 et 2021 jusqu’à ce que la concurrence les fasse à nouveau chuter à moins de 6 000 exemplaires en 2023.

Un changement d’affectation pour Flins

La fin de la production de la ZOE marque également un changement d’affectation de l’usine de Flins. Ce site historique dans lequel ont été produites les citadines les plus réputées de la marque au losange : la R5, la Twingo ou encore la Clio, ne produira plus de véhicules. Victime des délocalisations de la fabrication des modèles bas de gamme, Flins a été reconverti à l’économie circulaire. Désormais, il a principalement pour mission de reconditionner des véhicules d’occasion pour les concessionnaires de la région parisienne. Le rythme de 45 000 véhicules rénovés par an est attendu pour 2030. Outre le reconditionnement, l’usine accueille également une activité de recyclage des pièces détachées, un atelier de conversion des véhicules thermiques à l’électrique (rétrofit), un incubateur de start-up dédiées à la mobilité durable ou encore Hyvia, une coentreprise montée avec Plug qui travaille sur les véhicules utilitaires tournant à l’hydrogène.

Actuellement, le site emploie 2 000 salariés, mais devrait en accueillir 3 000 à l’horizon 2030.