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La pénurie de chauffeurs freine la reprise

La situation est moins critique qu’au Royaume-Uni où les difficultés d’acheminement des carburants ont provoqué des ruées de consommateurs vers les stations-service, des files de plusieurs heures et des pénuries, mais les difficultés persistantes de recrutement de chauffeurs routiers, et plus largement du personnel dans le transport et la logistique, compliquent aussi la reprise en France. Alexis Degouy, délégué général de l’Union TLF, déclarait ainsi cette semaine au Figaro que « c’est l’ensemble de la chaîne logistique qui est en tension ».

Le phénomène n’est certes pas nouveau, mais avait été masqué quelques temps par la crise sanitaire. Alors que l’économie a redémarré, puis accéléré et avec, les flux routiers, le problème se fait de nouveau prégnant. On estime ainsi que 50 000 postes sont à pourvoir dans les secteurs des transports et de la logistique – à titre de comparaison, c’est la moitié des besoins du Royaume-Uni en chauffeurs routiers.

Les causes de ces difficultés de recrutement sont bien identifiées : la mauvaise image du métier de chauffeurs routiers. Et ce, malgré les efforts de communication et de formation des fédérations, associations et entreprises et même si de nombreux autres postes sont à pourvoir : préparateur de commandes, livreur pour le dernier kilomètre, cariste…

Et cette problématique ne concerne pas que la France, le Royaume-Uni ou même l’Europe. Selon une étude de Descartes (solutions logicielles) pour laquelle l’entreprise a interrogé des entreprises présentes en Amérique du Nord, la pénurie de chauffeurs et la capacité de transport sont les principales préoccupations du secteur (42 % des répondants).