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La Commission autorise l’union entre PSA et Fiat Chrysler

Lundi 21 décembre, la Commission européenne a donné, sous conditions, son accord à l’opération de fusion initiée entre le français Peugeot SA (PSA) et l’italo-américain Fiat Chrysler automobiles (FCA). Pour rappel, cette fusion, qui va donner naissance à Stellantis, le 4e groupe automobile du monde, avait été notifiée à la Commission en mai dernier. Cette dernière avait alors lancé une enquête sur les impacts qu’aurait cette opération de concentration sur le marché européen et avait conclu que telle qu’initialement notifiée, cette fusion risquait de porter atteinte « à la concurrence sur le marché des petits véhicules utilitaires légers dans neuf États membres de l’EEE (Belgique, Tchéquie, France, Grèce, Italie, Lituanie, Pologne, Portugal et Slovaquie), où les entreprises détiennent des parts de marché cumulées élevées ou très élevées et sont des concurrents particulièrement proches ».

Un ensemble d’engagements

Aussi, afin de dissiper les craintes de la Commission, les constructeurs ont pris deux engagements destinés à faciliter l’entrée et le développement de la concurrence sur le secteur des utilitaires légers. Le premier vise à renforcer l’accord existant entre PSA et Toyota en vertu duquel PSA produit des véhicules utilitaires légers vendus par le constructeur japonais sous sa marque. Un renforcement qui se traduira par une « augmentation de la capacité disponible pour Toyota et une réduction des prix de transfert des véhicules et des pièces de rechange/accessoires correspondants », précise la Commission.

Le second engagement consiste en une modification des accords de réparation et d’entretien des utilitaires légers existant entre PSA-FCA et les réseaux de réparateurs afin de lever toute restriction anticoncurrentielle, comme l’interdiction d’utiliser les outils PSA-FCA pour réparer des véhicules d’autres marques.

Sous réserve que ces deux engagements soient intégralement respectés, la Commission considère désormais que cette opération de fusion ne devrait plus poser de problème de concurrence et qu’elle peut donc être autorisée.

Pour mémoire, en 2019, PSA et FCA ont écoulé près de 8 millions de véhicules dans le monde. Ils emploient un peu plus de 400 000 collaborateurs.