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Impôts et taxes : les classes moyennes françaises au milieu du peloton européen

Réalisée par l’Institut Ifo et d’EconPol Europe pour le compte de la fondation allemande Hanns-Seidel-Stiftung, une récente étude s’est intéressée à la pression fiscale, soit les taux d’imposition effectifs (impôts, taxes, charges, cotisations…), supportés par les ménages européens appartenant à la classe moyenne. Classe moyenne définie comme couvrant les foyers dont les revenus disponibles (après transferts sociaux) s’échelonnent entre 75 % et 200 % du revenu médian du pays étudié. En France, selon ce critère, appartiennent à la classe moyenne les ménages qui disposent d’un revenu annuel compris entre 16 900 € et 45 000 €.

Dans son étude, l’Ifo s’est d’abord intéressé au cœur de la classe moyenne, ceux gagnant entre 100 % et 150 % du revenu médian national. Sur cette catégorie de ménages, les Français doivent supporter un taux effectif d’imposition (net des transferts sociaux) de 16,79 %. Un niveau moyen en Europe, proche des niveaux polonais (17,35 %) et italien (15,64 %) et bien inférieur aux taux assumés par les ménages danois (33,99 %) et allemands (25,57 %).

Les classes moyennes inférieures épargnées

Pour les classes moyennes inférieures, c’est-à-dire les ménages disposant de 75 % à 100 % du revenu médian national, les choses sont encore différentes. Si les Danois avec un taux d’imposition effectif de 29,47 % trônent encore tout en haut du classement fiscal, devant les Allemands (12,94 %), les Français dégringolent. En effet, compte tenu du niveau de prestations sociales dont ils bénéficient à cette échelle de revenu, leur taux d’imposition effectif devient négatif (-4,94). Autrement dit, les aides sociales auxquels ils ont droit sont supérieures aux impôts, taxes et charges sociales qu’ils doivent assumer. C’est également le cas de la Belgique ou encore de l’Irlande, de l’Estonie et de la Grèce.

  • © 2023 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Sep 12, 2023