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Encore 530 000 patients en ALD sans médecin traitant

En France, d’après les derniers chiffres de l’Assurance maladie consolidés en 2022, 12,3 millions de patients souffrent d’une Affection Longue Durée (ALD). Les maladies les plus fréquentes sont le diabète (27 %) et les cancers (19 %), suivies par les affections psychiatriques de longue durée (12 %). Ces patients disposent ainsi du dispositif d’exonération du ticket modérateur pour ALD afin de « rembourser des dépenses de soins en rapport avec une maladie chronique ou avec un traitement prolongé, associés à une thérapeutique particulièrement coûteuse », comme le précise l’Assurance maladie. Si la majorité d’entre eux sont suivis régulièrement par un médecin généraliste référent, ils étaient 714 000 fin 2022 à ne pas disposer de médecin traitant, soit 40 % de plus qu’en 2018. Une dynamique alarmante que le ministère de la Santé et de la Prévention tente d’enrayer depuis avril dernier, via une campagne de prise de contact menée par l’Assurance maladie, afin de mettre en contact patients et praticiens.

Bilan à fin 2023

L’objectif du gouvernement n’aura pas été atteint, comme en atteste le demi-million de Français encore sans médecin référent (530 000 patients) à fin 2023. Un chiffre colossal quand on sait que le taux de décès moyen, toutes ALD confondues, était d’environ 3,7 % en 2022, et que les risques de complications sont importants si le suivi et la prise en charge ne sont pas adaptés. L’Assurance maladie se montre néanmoins positive : « Si la tendance s’était poursuivie, nous serions à 700 000 patients en ALD sans médecin traitant fin octobre, or nous sommes descendus à 530 000. Cela fait un delta de 170 000 patients. Nous sommes en train de casser la courbe. » Une campagne qui, associée à d’autres mesures telles que l’aide financière pour le recrutement d’assistants médicaux, porte ses fruits, à l’image de l’augmentation de 6 % en 30 mois de la file active pour ces praticiens signataires. Si certains jugent irréaliste l’objectif du gouvernement, compte tenu de la désertification médicale et du vieillissement de la population, les pouvoir publics entendent bien poursuivre leurs efforts !