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Égalité femmes-hommes : encore des progrès à faire !

Cette fois, ce n’est pas une étude française qui interpelle mais une étude portée par ExecuShe, un cabinet d’analyse suédois sur les grandes entreprises américaines. Il ressort de ses conclusions que l’ensemble des cadres supérieures présentes dans les principales entreprises américaines cotées au S&P 500 détenait, en 2020, près de 100 fois moins d’actions de leur entreprise que leurs homologues masculins alors qu’elles représentaient plus de 25 % des effectifs cadres. Concrètement, sur l’ensemble des entreprises de l’indice, les cadres masculins, disposaient de l’équivalent de 770 Md$ d’actions contre seulement 9 Md$ pour les cadres féminins.

Les « grands patrons » retirés de l’étude

Et cet écart de rémunération indirect ne s’explique pas seulement par la présence de « supers actionnaires » masculins dans ces sociétés. Ainsi, comme l’a déclaré à Bloomberg, Andreas Hoepner, professeur à la Smurfit Graduate School of Business de l’Université de Dublin et coauteur de l’étude, « même en excluant les fondateurs d’entreprise, les PDG et les directeurs financiers, le ratio reste en défaveur des femmes ».

Selon les analystes de Morningstar, cités par Bloomberg, « en 2020, les femmes occupant les premiers rangs de la direction du S&P 500 ne gagnaient que 75 % de ce que gagnaient les cadres masculins, l’écart le plus important en 9 ans, principalement en raison du déséquilibre de l’actionnariat ». Une tendance qui s’explique par la présence d’un plafond de verre, mais aussi par une surreprésentation des femmes aux postes de directions RH et marketing. Des spécialités dans lesquelles les niveaux de participation au capital de l’entreprise sont moindres que pour les directions financières ou encore technologiques trustées par les hommes.

Plus largement, selon l’OCDE, le niveau de salaire médian des femmes américaines était de 16,9 % inférieur à celui des hommes en 2021.

  • © 2022 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Juil 19, 2022