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De l’intérêt des réunions professionnelles

La « réunionite » est une maladie professionnelle française bien connue. À en croire un sondage d’OpinionWay réalisé pour le compte du cabinet Empreinte Humaine, les salariés assisteraient, en moyenne, à pas moins de 2,3 réunions par semaine pour une durée totale cumulée de 4 h 30 mn. Leur nombre et le temps passé doubleraient pour les cadres. Au total, précisent les auteurs de l’étude, les salariés passeraient, sur un an de travail, trois semaines en réunion (six semaines pour les cadres). Et plus l’entreprise est grande (en nombre de salariés), plus le nombre de réunions est élevé.

Une productivité contestée

47,9 % des salariés interrogés considèrent comme improductives les réunions auxquelles ils participent. 26 % estiment que leur présence n’y est pas nécessaire. 64 % des personnes interrogées précisent, à ce propos, ne pas être en droit de décliner l’invitation qui leur est faite de participer à une réunion. En outre, 18 % des salariés jugent que les objectifs ou l’ordre du jour d’une réunion ne sont que rarement, voire jamais, clairement définis. Preuve du manque d’intérêt souvent prêté à ce type d’exercice, à la question « Utilisez-vous votre smartphone ou votre ordinateur pendant les réunions auxquelles vous assistez ? », 44 % des salariés répondent de manière affirmative. 57 % pour consulter leurs courriels, 43 % pour y répondre, 46 % pour prendre des notes sur la réunion, 40 % pour travailler sur des dossiers et 22 % pour naviguer sur Internet.

Enfin, pour les salariés interrogés, dans 75 % des cas, les réunions ne servent qu’à partager de l’information. Seulement une fois sur quatre, elles permettent de déboucher sur une prise de décision.

  • © 2017 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Juin 07, 2017