k4_17807947.jpg

Covid-19 : un moindre mal sur l’emploi

La violence des différentes vagues épidémiques et les blocages économiques qui les ont accompagnés laissait craindre un grand nombre de destructions d’emplois. Il y a tout juste un an, l’Insee anticipait ainsi la perte de pas moins de 700 000 postes de salariés rien que sur l’année 2020 et l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), 50 000 de plus. Tout compte fait, l’Insee n’en dénombrera « que » 283 000 sur cette même période. Un chiffre impressionnant, mais loin de la catastrophe annoncée.

Un retour au niveau d’avant-crise

Le chômage qui aurait pu exploser en 2020 et dépasser les 11 % au 1er trimestre 2021, suivant les prévisions de la Banque de France de décembre dernier n’a, en fait, jamais dépassé 9,1 % en 2020. Par la suite, il a amorcé un recul. Selon les derniers chiffres de l’Insee, à la fin du 2e trimestre 2021, il s’établissait à 8 %, en baisse de 0,1 % par rapport au trimestre précédent. Un niveau qui correspond à ce que la France connaissait à la fin de l’année 2019, juste avant la crise sanitaire.

Le taux d’emploi retrouve également son niveau d’avant-crise à 66,9 %. Un plus haut depuis 2003, précise l’Insee. Dans le détail, « le taux d’emploi progresse nettement pour les jeunes (+0,9 point), plus modérément pour les personnes d’âge intermédiaire (+0,3 point) et les seniors (+0,1 point). Par rapport à leurs niveaux respectifs d’avant-crise, le taux d’emploi des jeunes est supérieur de 1,2 point, celui des seniors de 0,6 point alors que celui des 25-49 ans est inférieur de 0,4 point », précise l’institut.

  • © 2021 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Août 24, 2021