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BioMérieux investira 300 M€ en France d’ici 2028

L’annonce a eu lieu simultanément avec la présentation par Emmanuel Macron du programme stratégique de relocalisation de la production en France. BioMérieux a ainsi révélé, lors d’une visite de son site près de Lyon, un plan d’investissement ambitieux. Si l’entreprise a consacré 100 M€ entre 2019 et 2022 au développement de ses activités en France, elle accélère le pas. Dans les 5 ans à venir, cette somme sera triplée. Ainsi, 300 M€ seront investis sur l’ensemble de son parc industriel français. Les principaux objectifs sont clairs. Il s’agit d’augmenter ses capacités de fabrication pour répondre à la demande croissante en tests diagnostiques, d’internaliser à terme l’ensemble de la chaîne de production de ses produits phares pour se prémunir de pénuries de matières premières et de composants, et de poursuivre sa démarche de décarbonation.

Zoom sur le détail de cette enveloppe plus que conséquente !

À travers ce plan ambitieux, le spécialiste français de la détection des maladies infectieuses souhaite, tout d’abord, construire un nouveau bâtiment répondant aux normes règlementaires de ses kits diagnostiques (salles blanches). Il permettra notamment d’augmenter sa capacité de production des tests de la marque Vidas, de plus en plus plébiscités par les laboratoires d’analyses en ville et à l’hôpital. Un des principaux enjeux est d’internaliser le maximum de la chaîne de fabrication pour ne plus dépendre de fournisseurs faillibles. Ainsi, de la production d’enzymes permettant la détection d’infections jusqu’à celles des composants plastiques des kits, ces tests devraient être produits intégralement dans l’usine de la Balme-les-Grottes, en Isère. Une façon pour le leader mondial du domaine du diagnostic de tirer des leçons de la période pandémique. En outre, le site de biologie moléculaire de Grenoble devrait accueillir une nouvelle ligne de production pour deux nouvelles gammes de produits. Enfin, 10 % de ce budget devrait être alloué à la décarbonation des activités de l’industriel qui espère ainsi réduire de 50 à 60 % ses émissions de gaz à effet de serre, et de 30 % de sa consommation d’eau. Quant à celle d’électricité, bioMérieux devrait autoconsommer à hauteur de 10 à 20 % grâce au photovoltaïque. Il s’est, par ailleurs, récemment engagé à se fournir auprès de la société TSE Energy, spécialisée dans l’énergie solaire. Une démarche qui devrait permettre à l’entreprise française d’asseoir sa position de leader sur le marché mondial.