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Bâtiment : l’activité va marquer le pas en 2023

Le secteur du bâtiment a finalement bien résisté aux difficultés de l’année 2022. C’est ce qui ressort du bilan annuel dévoilé par la Fédération Française du Bâtiment (FFB) le 13 décembre dernier. L’activité va augmenter de 3,7 % en volume hors effet de prix, dans un contexte perturbé par la guerre en Ukraine et de fortes tensions inflationnistes. Malgré cette performance, la production reste toujours 1,5 % en-dessous de son niveau d’avant la crise sanitaire, tempère l’organisation professionnelle.

Déception pour la rénovation

La croissance a été portée, en particulier, par le rebond de l’activité dans le neuf. La forte reprise des autorisations de logements en 2021, a permis aux professionnels du bâtiment de boucler un exercice 2022 en hausse de 5,1 % dans le résidentiel neuf. Le non résidentiel neuf a été encore plus dynamique, avec une progression de la production de 6,6 % en 2022, hors effet prix.

Le bilan est plus mitigé pour le secteur de l’amélioration-entretien. La FFB prévoit une progression du chiffre d’affaires de 2,1 % en 2022, une performance en-deçà du niveau espéré. Si le succès de MaPrimeRénov’ et les objectifs de rénovation des bâtiments d’État ont nourri la demande, la crise du marché des CEE et la fin prématurée du crédit d’impôt en faveur de la rénovation énergétique des locaux des TPE-PME ont porté un coup rude au marché.

Inquiétudes pour 2023

En termes d’emplois, le bilan est également positif. La croissance de l’activité a permis la création nette de 15 000 postes salariés et intérimaires en équivalent temps plein (ETP) en 2022. C’est 10 000 de moins de ce qui était anticipé fin 2021, mais l’écart tient principalement aux difficultés de recrutement subies par les entreprises tout au long de l’année, explique la FFB.

L’année 2023, en revanche, risque d’être beaucoup moins positive. La Fédération anticipe une très légère augmentation de la production (+0,7 %), grâce notamment à des carnets de commandes à un bon niveau fin 2022. Mais cette résistance masquera un retournement de l’activité dans le neuf. Le fort repli des permis de construire conduira à un recul de 2,6 % de la production dans le résidentiel neuf. Le non résidentiel neuf ralentira à +1,7 %, selon les prévisions de la Fédération. Seule l’activité en amélioration-entretien resterait bien orientée, à +2,0 %, grâce à la bonne tenue du marché de la rénovation énergétique.