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64 % des chefs d’entreprise s’inquiètent du maintien dans l’emploi des seniors

Le sujet de l’emploi des plus de 50 ans refait surface depuis l’adoption de la dernière réforme des retraites. Dans une étude publiée par Malakoff Humanis, 64 % des dirigeants se disent ainsi préoccupés par le maintien dans l’emploi des seniors face à l’augmentation de la durée de vie professionnelle. Dans le détail, ils s’inquiètent des difficultés de reclassement qui touchent cette catégorie de salariés, des nécessités d’aménagement de poste, ou encore de l’augmentation des risques d’accidents et de maladies professionnelles. Et « au-delà des enjeux de prévention et d’accompagnement des salariés en arrêt maladie, se pose la question de l’adaptation des conditions de travail pour faciliter la conciliation maladies chroniques et emploi », dont souffrent 33 % des salariés de plus de 50 ans, insistent les auteurs de l’étude.

Des salariés reconnus

Une inquiétude qui ne doit pas laisser penser que les seniors n’ont pas leur place dans les entreprises. Interrogés dans le cadre de cette étude, les dirigeants estiment, au contraire, qu’ils représentent un atout pour leur structure. Ils sont compétents pour 89 % des sondés, autonomes (86 %) et fidèles à l’entreprise (83 %). Une qualité très prisée dans cette période de difficultés de recrutement. En outre, les chefs d’entreprise louent leur sérénité, leur solidité mentale (82 %) et leur capacité à transmettre leurs compétences et leurs savoir-faire aux plus jeunes.

Un accompagnement attendu

Pour répondre aux problématiques que pose le maintien dans l’emploi de salariés toujours plus âgés, 60 % des chefs d’entreprise expriment un besoin d’accompagnement. Un besoin qui porte sur l’ensemble des difficultés identifiées : actions de prévention en matière de santé, nouvelle organisation du travail, accompagnement des salariés aidants et, bien sûr, sur le financement de toutes ces actions.

De leur côté, 83 % des salariés se disent également préoccupés par cet allongement de leur vie professionnelle. Ils redoutent de ne plus être capables de suivre le rythme (86 %), de devenir inemployables avant l’âge de la retraite (71 %) ou encore d’être discriminés dès qu’ils auront franchi la barre des 50 ans. Aussi, attendent-ils des aménagements qui leur permettraient de vivre une transition progressive vers leur fin de carrière. Ces derniers pouvant prendre la forme d’un dispositif de retraite progressive, de cumul emploi-retraite ou encore d’un renforcement des aides lorsqu’ils se trouvent en situation de salariés aidants.

  • © 2023 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Nov 21, 2023