57 % des Français plaident pour une plus grande liberté d’action des entreprises
Depuis 2009, le Centre de recherche politiques de Sciences Po (Cevipof) publie, chaque année, son Baromètre de la confiance politique. Une étude réalisée par OpinionWay qui permet de mesurer en qui et en quoi les Français ont confiance. Et sans surprise, ils ont avant tout confiance dans leur famille (93 %) et dans leurs voisins (73 %), des personnes proches, sans pour autant rejeter les autres. L’étude note ainsi qu’ils font majoritairement confiance aux étrangers en général (63 %), mais aussi aux gens qui ne partagent pas leur idéologie religieuse (62 %) et à ceux qu’ils rencontrent pour la première fois.
Une forte défiance vis-à-vis des politiques
En revanche, lorsqu’on les interroge sur les institutions, à 70 % ils manifestent de la défiance. Le gouvernement est l’institution la moins digne de confiance (28 %) devant l’Assemblée nationale (29 %) et la présidence de la République (31 %). L’Union européenne s’en tire mieux (37 %), comme les pouvoirs locaux : le conseil régional (49 %), le conseil départemental (51 %) et le conseil municipal (59 %). Plus largement et de manière plus inquiétante, 68 % des Français considèrent que la démocratie ne fonctionne pas bien. Ils n’étaient que 48 % à le penser lors de la première étude de 2009. Dans le même ordre d’idée, quand ils pensent à la politique, 37 % des Français éprouvent de la méfiance, 19 % du dégoût, 13 % de l’ennui et 4 % de la peur. Au total, 75 % des personnes interrogées éprouvent des sentiments négatifs envers la politique.
La cote des petites entreprises
82 % des Français font confiance aux artisans et 79 % aux TPE-PME. Ces deux organisations économiques, sans doute en raison de leur proximité et de leur visage humain, surclassent la gendarmerie (77 %), les hôpitaux (75 %) ou encore l’armée (73 %). Quand aux grandes entreprises, si elles sont moins bien cotées, elles inspirent néanmoins confiance à 51 % des Français lorsqu’elles sont publiques et à 46 % quant elles sont privées. Bien devant la justice (45 %), les syndicats (40 %), les médias (28 %) ou les partis politiques (20 %). Et attention, ce ne sont plus ces derniers qui ferment la marche, mais les réseaux sociaux (Facebook, X, TikTok…) dont la cote de confiance n’est plus que de 16 %. Un résultat qui démontre, et c’est heureux, que même s’ils les utilisent massivement, les Français connaissent très bien les limites des réseaux sociaux.
Enfin, autre enseignement de cette étude, pour faire face aux difficultés économiques, 57 % des Français souhaitent que l’État fasse confiance aux entreprises et les libère de certains contrôles. Ils n’étaient que 43 % à exprimer ce point de vue en 2009.
