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500 000 emplois détruits en un an

La crise sanitaire a donné un coup de frein brutal à la reprise économique dont bénéficiait la France ces dernières années. Un ralentissement qui, sans surprise, et malgré les dispositifs de soutien comme l’activité partielle, a eu des incidences sur le front de l’emploi. Ainsi, précise l’Insee, dans une publication parue hier sur son site, « entre la fin du mois de mars et la fin du mois de juin, l’emploi salarié a chuté de 0,9 % », ce qui s’est traduit par la destructions nette de 215 200 emplois, dont 158 200 dans le secteur privé. Pour rappel, au trimestre précédent, en plein confinement, 499 700 emplois avaient été perdus, essentiellement, cette fois encore, dans le secteur privé. Sur un an, ajoutent les auteurs de l’étude, « l’emploi salarié a chuté de 572 900 (soit -2,3 %) : -513 800 dans le privé et -59 100 dans la fonction publique ».

La construction moins touchée

Côté secteurs, l’Insee note un repli de 0,9 % de l’emploi industriel et des services marchands (hors intérim). Ces secteurs perdants respectivement 28 400 et 110 600 emplois au 2e trimestre 2020. « Hors intérim, l’emploi salarié se contracte dans la totalité des secteurs d’activité détaillés ; il chute notamment dans l’hébergement-restauration (-7,6 % soit -82 800 emplois, retrouvant ainsi son plus bas niveau depuis début 2015), le secteur des « services aux ménages » (-2,9 % soit -37 000, à son plus bas depuis fin 2005), les transports (-1,3 % soit -18 100) et le commerce (-0,9 % soit -29 100) », précise l’Insee.

Seule la construction (hors intérim) n’a détruit aucun emploi au 2e trimestre. Sur un an, ce secteur en a même créé 19 100.

  • © 2020 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Sep 08, 2020