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Impacts des mouvements sociaux sur l’activité du transport routier de marchandises

La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) a interrogé ses adhérents en janvier pour évaluer l’impact des mouvements sociaux depuis début décembre sur leur activité. Sur les 826 entreprises répondantes, 60 % ont déclaré avoir été affectées. La part d’entreprises impactées varie fortement en fonction des régions : de 39 % en Bourgogne-Franche-Comté à 100 % dans le Centre-Val de Loire. Dans l’ensemble, les transporteurs implantés dans le Nord-Est ont été moins touchés tandis que ceux du Nord-Ouest, du Sud-Est et d’Île-de-France ont plus souffert. Cette proportion augmente, par ailleurs, avec la taille des entreprises : les TPE ayant moins souvent déclaré avoir été affectées (47 % pour les entreprises de moins de 10 salariés, 64 % entre 11 et 49 salariés, 69 % entre 50 et 249 salariés et 75 % pour les entreprises de plus de 250 salariés).

Concernant l’impact des grèves sur le chiffre d’affaires, au contraire, il est plus important chez les petites entreprises (19,5 % de manque à gagner estimé chez les entités de moins de 10 salariés) que chez les grandes entreprises (10 %). En moyenne, l’impact négatif s’élèverait à 15 %. À ce manque à gagner s’ajoutent les surcoûts qu’ont subi la quasi-totalité des entreprises. 80 % d’entre elles en ont déclarés : augmentation des kilomètres à vide ou additionnels engendrant une consommation accrue de gasoil ou des heures supplémentaires, pénalités… La part des entités impactées par ces surcoûts varie un peu moins en fonction des régions : le taux le plus faible est observé en Nouvelle-Aquitaine avec 69 % et le plus élevé en Bretagne avec 98 %.