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À Paris, Fludis avance pour faire du transport fluvial un levier de transition écologique

Lancé en 2016 avec la création de l’Agence Mobile de Messagerie Econologique (AMME), le programme Fludis avance petit à petit. Il repose sur l’utilisation d’un bateau-entrepôt indépendant des structures à quai – une péniche neuve dédiée avec une motorisation hybride décarbonée qui a nécessité un investissement de 2,4 millions d’euros –, de 30 vélos-cargo et d’un système d’information intégré permettant le tracking des colis, afin d’organiser une logistique urbaine innovante. Le principe est à la fois la massification de l’acheminement et de la sortie de ville grâce au bateau-entrepôt et la livraison ou la collecte en « milk-run », c’est-à-dire une tournée réalisée en boucle avec plusieurs points de déchargement et de chargement, grâce aux vélos-cargo. Un entrepôt Fludis pourra traiter environ 3 000 colis par jour grâce à une surface logistique de 700 m² et est adapté à toute ville qui est traversée par un fleuve ou une rivière. Selon Fludis, la mise en place du projet permettra de créer 30 emplois directs. Chaque agence Fludis ferait par ailleurs économiser 1 000 km parcourus chaque jour et 110 tonnes de CO2 par an.

À Paris, Fludis devrait être testé en septembre 2019 avec 3 chargeurs au départ. Le projet a également reçu le soutien de la région Île-de-France ainsi que de la Banque des Territoires (Caisse des Dépôts) pour financer 3,4 M€ d’investissements. Confirmant l’intérêt du projet, le directeur Infrastructures et Transport de la Banque des Territoires, Gautier Chatelus, déclarait dans L’Antenne : « C’est un projet crédible, avec un engagement des chargeurs, et qui ne demande pas de financer l’innovation mais son déploiement ».