Chaque année, Eurostat, l’institut de statistique européen, mesure le temps de travail des salariés et des entrepreneurs de l’ensemble des pays membres. Un indicateur qui, s’il ne traduit pas à lui seul la productivité d’un travailleur, permet de mesurer son investissement professionnel. Dans sa dernière étude portant sur 2023 et publiée le 1er mai dernier, Eurostat fait apparaître que 7,1 % des salariés européens ont travaillé, en moyenne, plus de 49 heures par semaine l’an dernier. Un chiffre en recul de 0,4 point sur un an.
Dans le détail, seuls 3 pays de l’Union européenne affichent un taux supérieur à 10 % : la Grèce (11,6 %), Chypre (10,4 %) et la France (10,1 %). À noter que la France, où pourtant le temps de travail hebdomadaire légal est un des plus faibles de l’Union, truste le podium européen depuis 2021, première année de publication de ces statistiques. Ses grands voisins comme l’Allemagne (5,4 %), l’Italie (9,6 %) ou l’Espagne (6,7 %) totalisent un volume plus réduit de salariés ayant travaillé plus de 49 heures par semaine en 2023. Les taux les plus faibles étant enregistrés en Bulgarie (0,4 %), en Lituanie (1,1 %) ou encore en Roumanie (1,8 %).
Un surinvestissement des entrepreneurs
Sans surprise, le temps de travail hebdomadaire moyen des indépendants surpasse celui des salariés. On note ainsi qu’en 2023, pas moins de 23,6 % des entrepreneurs non-employeurs dépassaient, en moyenne en Europe, les 49 heures de travail par semaine. Cette fois, la France se contente d’une 9e place avec 25,3 %, loin derrière la Belgique (34,2 %) et l’Autriche (29,3 %). La Bulgarie et la Lituanie clôturent ce classement avec 2,7 % d’entrepreneurs travaillant au-delà des 49 heures par semaine.
Enfin, du côté des entrepreneurs employeurs européens, 41,7 % d’entre eux ont effectué des semaines de plus de 49 heures en 2023, selon Eurostat. Et sur le podium, on retrouve, une fois encore, la Belgique (57,6 %), la France (54,9 %) et l’Autriche (48,7 %).