Les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) sont des territoires où se créent de nombreuses entreprises pérennes : c’est l’un des constats majeurs soulevés par une récente étude, menée par Bpifrance Le Lab avec le soutien de l’association Terra Nova et de la fondation J.P. Morgan.

Rappel : identifiés par les pouvoirs publics, les quartiers prioritaires de la politique de la ville bénéficient de différentes mesures économiques et sociales ayant pour objectif de compenser les écarts de niveau de vie avec le reste du territoire.

77 % des entreprises passent le cap des 3 ans

Selon les chiffres publiés par cette étude, le taux de pérennité à 3 ans des entreprises créées au sein d’un quartier dit « prioritaire » s’établit ainsi à 77 % (versus 74 % hors QPV). Autant dire qu’un projet entrepreneurial ayant vu le jour au sein d’un QPV a autant, voire plus de chances de survie qu’ailleurs.

Précision : l’écart se creuse davantage du côté des micro-entrepreneurs. En effet, près de la moitié (48 %) d’entre eux passent le cap des 3 ans après s’être lancés au sein d’un QPV, contre 36 % ailleurs en France.

Des chiffres plutôt encourageants qui, toutefois, s’accompagnent du constat que le taux de création demeure toujours plus faible au sein des quartiers prioritaires (où il représente 1,7 % de la population active) que dans le reste du territoire national (2,2 %).

Des obstacles importants, mais aussi des ressources clés

Un décalage notable qui s’explique, selon Bpifrance, par différents facteurs : moins sensibilisés à la création d’entreprise, les habitants des QPV sont également plus éloignés des réseaux professionnels et rencontrent souvent des difficultés à se faire accompagner, y compris d’un point de vue financier.

À noter : seuls 22 % des entrepreneurs issus de ces quartiers ont pu obtenir un crédit bancaire pour financer leur projet. Un chiffre qui s’élève à 29 % sur le reste du territoire…

Des obstacles importants que les entrepreneurs des QPV arrivent à surmonter, du moins partiellement, grâce à leur détermination, leur bonne connaissance du marché local ou encore la solidarité de leur entourage. Selon les porteurs de projets interrogés, ces ressources constituent, non seulement un capital social fort, mais aussi un avantage clé pour la pérennisation de leur activité.

Pour en savoir plus et consulter le détail de l’étude menée par Bpifrance Le Lab, rendez-vous sur : www.bpifrance-lelab.fr