En 2018, 420 000 créateurs d’entreprise ont choisi le régime de micro-entrepreneur pour lancer leur activité, l’équivalent de 61 % des créations d’entreprises enregistrées sur l’année : c’est ce qui ressort d’une récente étude Insee Première , portant sur les immatriculations de micro-entreprises au premier semestre 2018. Selon l’institut, 57 % des micro-entrepreneurs ayant démarré leur activité au cours de cette période se sont ainsi lancés à titre d’activité principale (soit 3 points de plus qu’en 2014), tandis que 43 % d’entre eux ont choisi de concrétiser leur projet sous forme d’activité de complément.

Précision : 63 % des micro-entrepreneurs en activité de complément déclarent qu’ils n’auraient pas créé d’entreprise sans ce régime, contre 48 % de ceux en activité principale.

Dans le détail, l’exercice en activité principale est le plus fréquent dans le secteur de la construction (74 %), suivi par les activités de services aux ménages (63 %) et le commerce (60 %). Le micro-entrepreneuriat sous forme d’activité de complément est, quant à lui, majoritaire dans les arts, spectacles et activités récréatives (56 %), l’enseignement (54 %), les transports (52 %) et la santé humaine et l’action sociale (51 %).

Les micro-entrepreneurs, une population de plus en plus jeune

Autre enseignement de l’étude : 38 % des micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 étaient des (anciens) salariés du secteur privé, 26 % des chômeurs, 13 % des étudiants ou scolaires (contre 6 % en 2014) et 5 % des agents de la fonction publique.

À noter : sur la période observée, 36 % des micro-entrepreneurs avaient moins de 30 ans au moment de concrétiser leur projet (contre 30 % en 2014) et 45 % étaient diplômés de l’enseignement supérieur (contre 41 % quatre ans auparavant).

Quant à la part des femmes parmi les nouveaux micro-entrepreneurs, l’Insee souligne qu’elle se situe toujours à 37 % : une valeur stable par rapport à 2014. Avec, toutefois, des clivages sectoriels très marqués : les créatrices étant, en effet, très présentes dans la santé humaine et l’action sociale (82 % des immatriculations enregistrées) et les services aux ménages (71 %), mais quasiment absentes de la construction (2 %) et des transports (6 %).

Internet et les réseaux sociaux au cœur de l’activité

Communiquer, rechercher des informations, gérer des formalités administratives, passer des commandes, envoyer des devis, explorer des nouveaux marchés… D’après les chiffres publiés par l’institut, pas moins de 86 % des micro-entrepreneurs se sont appuyés sur des services numériques, et notamment le web, lors du démarrage de leur activité.

Précision : 43 % des micro-entrepreneurs s’étant lancés au premier semestre 2018 déclarent qu’ils utilisent les réseaux sociaux pour leur travail (contre 31 % en 2014).

Enfin, un nouveau micro-entrepreneur sur six ayant démarré son activité au cours de la période observée travaille par l’intermédiaire d’une plateforme numérique de mise en relation : une démarche encore plus fréquente dans le secteur des transports, où elle concerne près de deux entrepreneurs sur trois.

Pour en savoir plus et consulter des données complémentaire, rendez-vous sur : www.insee.fr