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Vers un plan de relance de 100 milliards d’euros

Comme prévu, le plan de soutien de 460 milliards d’euros, initié en plein confinement et essentiellement composé de garantis d’emprunts (à hauteur de 400  Md€), laisse la place à un plan de relance. Estimé à 100 milliards d’euros, ses grandes lignes ont été présentées par Emmanuel Macron lors du traditionnel discours du 14 juillet.

Un plan d’aide pour les jeunes

Le chômage devrait exploser d’ici la fin de l’année, ce qui sans surprise, pourrait encore complexifier l’entrée des jeunes sur le marché du travail. Raison pour laquelle une exonération des charges salariales, jusqu’à 1,6 Smic, doit rapidement être mis en place. Elle devrait permettre de favoriser l’embauche des salariés dont les qualifications sont les plus faibles. Aucune précision concernant l’âge des bénéficiaires ou le type de contrat n’a été donnée. Une concertation avec les partenaires sociaux est prévue sur ces sujets. Cette mesure d’exonération devrait s’appliquer pendant 2 ans.

En outre, la création de 300 000 contrats d’insertion sera soutenue à destination des jeunes en rupture de formation. Ce dispositif sera complété par l’ouverture de 100 000 places supplémentaires de service civique et 200 000 places dans des « formations qualifiantes supérieures ». Ces dernières permettant à des jeunes de continuer leur scolarité dans le supérieur plutôt que de prendre le risque de se lancer sur un marché de l’emploi mal en point.

Une relance verte

Investir dans l’avenir est également au programme. Et sur ce point, la transition écologique n’a pas été oubliée. Emmanuel Macron a ainsi insisté sur l’importance de la filière hydrogène, notamment, dans le renouveau du secteur automobile français. Il a aussi rappelé la nécessité d’investir dans le chemin de fer, tant pour transporter des marchandises (fret) que des personnes au travers de la relance des trains de nuit et des petites lignes ferroviaires. Enfin, un programme de rénovation énergétique des Ephad et des écoles a également été annoncé.

Concernant le financement de ce plan, il passera essentiellement par le recours à la dette et le soutien de l’Union européenne, le président ayant affirmé que l’on « ne résout pas une crise comme celle-ci en augmentant les impôts ». Seul un report de la suppression de la taxe d’habitation pour les 20 % les plus aisés qui la paient encore a été annoncé.

  • © 2020 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Juil 15, 2020