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Vers la suppression des trajets aériens intérieurs courts ?

Alors que le transport aérien est dans la tourmente depuis le début de l’épidémie de Covid-19, la situation économique des compagnies pourrait – encore s’aggraver –, en tout cas en France. Régulièrement évoquée, l’interdiction des vols intérieurs courts pouvant aisément être remplacés par un trajet en train, devrait bien être mise en œuvre. Il s’agit, en effet, de l’une des propositions faites par la Convention citoyenne pour le climat mise en place par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur proposition du Premier ministre après le Grand débat national et la crise des Gilets Jaunes. Le gouvernement, par la voix de Barbara Pompili, ministre de l’Écologie, a en effet annoncé que les vols intérieurs qui peuvent être substitués par un trajet en train de moins de 2h30 seraient interdits à l’été 2021. L’objectif est, bien sûr, d’éviter des voyages polluants alors qu’une alternative plus écologique et à peine plus chronophage existe.

Cette annonce a fait bondir les syndicats qui craignent de nombreuses suppressions d’emplois. De nombreuses lignes entre les grandes métropoles françaises, dont des trajets rentables, seraient ainsi supprimées, à l’exception des correspondances. De la capitale, cela concerne notamment les liaisons vers Lille, Lyon, Nantes, Bordeaux et Strasbourg. Le manque à gagner serait donc très élevé pour Air France et pour ses concurrents, déjà fragilisés.