k4_19736577.jpg

Véhicules électriques : quelles incidences sur les pratiques des assureurs ?

Les voitures électriques, de plus en plus nombreuses sur les routes du monde entier, en particulier en Europe, ne sont pas conçues et ne fonctionnent pas comme les véhicules thermiques. En conséquence, « les modèles d’assurance pour les véhicules traditionnels ne suffisent plus pour refléter correctement l’ensemble des risques », rappelle Swiss Re, le groupe de réassurance, dans une étude publiée le 11 janvier dernier et que s’est procurée l’AFP.

Des risques d’accident plus élevés…

Les véhicules électriques sont, en raison des batteries embarquées, plus lourds que leurs équivalents thermiques. Si ce poids leur offre une meilleure tenue de route, il leur donne « une plus grande force d’impact dans une collision avec d’autres usagers de la route », précisent les auteurs de l’étude. Plus silencieux que les véhicules classiques, ils risquent, en outre, de ne pas être entendus par les piétons en ville et ainsi d’être à l’origine de davantage d’accidents. Sans parler du stress de la panne sèche, plus important sur les véhicules électriques compte tenu de leur faible autonomie, qui peut amener leur conducteur à adopter des vitesses inappropriées, notamment sur les voies rapides, augmentant, là encore, le risque d’accrochage.

… et des coûts de réparation majorés

Et l’accident n’est pas le seul risque qui doit être repensé, insiste le réassureur. Le coût des réparations pourrait également être affecté par ce changement de technologie. Pour illustrer son propos, Swiss Re rappelle que pour « pour compenser le poids de la batterie, les constructeurs ont recours à des matériaux légers comme l’aluminium, l’acier à haute résistance ou la fibre de carbone. Avec ces matériaux, quatre composants sur cinq sont susceptibles de devoir être changés plutôt que réparés ».

Le vol de batterie, pièce la plus chère des véhicules électriques, et le risque accru d’incendie (très difficile à éteindre) pourrait également faire grimper la facture des assureurs, alertent les auteurs de l’étude, les invitant, au passage, à penser des modèles d’assurance plus adaptés au marché des véhicules électriques.