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Une saison estivale sous le signe du travel revenge… tempéré par l’inflation

Les indicateurs sont actuellement au vert pour la saison touristique estivale dans l’Hexagone. Si la guerre en Ukraine a eu jusqu’à présent un impact limité, ses répercussions économiques avec l’inflation et une hausse des coûts de transport et de l’hébergement pourraient toutefois entraver cet élan. Tour d’horizon des tendances à date.

La reprise s’accélère pour le tourisme international, avec un air de revenge travel. D’après l’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme), le tourisme international a enregistré une hausse de 182 % au 1er trimestre 2022 par rapport à la même période en 2021, avec 117 millions d’arrivées internationales contre 41 millions un an plus tôt. De son côté, les données prévisionnelles fournies par la société Amadeus indiquent que les réservations d’hôtels en juin, juillet et août 2022 sont similaires à celles de 2019 au niveau mondial.

Des vacances d’été sacrées pour les vacanciers français. Le contexte économique et l’inflation n’ont pas freiné leurs envies de vacances. Protourisme indique un taux de départ de 50 % avec un peu plus de 33 millions de Français qui partiront en vacances, soit un million de plus qu’en 2019. De son côté, le baromètre annuel des vacances réalisé par Ipsos pour Europ Assistance souligne un taux record au niveau des intentions de départ, avec 74 % des Français interrogés qui déclarent avoir l’intention de partir en vacances cet été, soit le taux le plus élevé des 15 dernières années.

Mais un budget vacances entravé par le retour de l’inflation. Le budget alloué aux vacances est toutefois en baisse. Europ Assistance/Ipsos pointe un retrait de 400 € du budget par rapport à 2019 qui s’élève 1 806 €. De son côté, l’enquête CSA pour Cofidis indique une baisse de 8 % à 1 641 € contre 1 765 € en 2019. 64 % des Français (CSA/Cofidis) estiment, en effet, qu’ils vont devoir se retreindre sur leur budget de vacances, la principale raison invoquée étant celle de l’inflation (52 %). À ce titre, les postes de dépenses victimes de ces restrictions budgétaires seront les achats plaisir (pour 59 % des répondants), l’alimentation et la restauration (pour 56 %), les sorties, activités et loisirs (42 %).

La destination France devrait à nouveau faire le plein. L’an passé, 85 % des vacanciers avaient privilégié l’Hexagone. Cette année, ce taux pourrait être de 73 %, selon Protourisme.

Mais également une envie d’ailleurs. Avec la levée des restrictions sanitaires cette année, les Français ont également soif de vacances à l’étranger malgré le contexte international marquée par la guerre en Ukraine. Selon EDV, 9 millions de Français partiront à l’étranger cet été. Côté destinations, Expedia indique que l’Espagne, les États-Unis et la Grèce sont les 3 destinations les plus recherchées par les vacanciers français.

Des dépenses au beau fixe pour les touristes étrangers en France. Une étude GfK pour les cartes Visa révèle que les Américains dépenseront en moyenne près de 7 650 € (vol compris) pour un séjour d’une durée moyenne de presque 10 jours, tandis que le budget moyen sera de 2 321 € pour les Allemands, 1 740 € pour les Britanniques et 1 633 € pour les Belges. Le top 10 des destinations privilégiées par les touristes étrangers seront dans l’ordre : Paris (73 % veulent visiter la Capitale), Marseille, Disneyland, Nice, Versailles, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Le Mont-Saint-Michel et Lille.