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Un risque de défaillance élevé pour les HCR indépendants

À l’heure de la réouverture progressive des cafés-bars-restaurants, le Cercle Perspectives vient de publier une étude(1) sur l’état de santé du secteur en analysant le risque de défaillance des hôtels, cafés et restaurants (HCR) indépendants suite à la pandémie. Le niveau de risque de défaillance a été établi sur la base de quatre indicateurs clés : la consommation ou non du PGE (Prêt Garanti par l’État) ; l’usage de l’activité partielle, le retard sur les charges sociales/fiscales, et enfin, les impayés fournisseurs. Chaque indicateur constitue un palier de 25 % de risque de défaillance, pouvant s’additionner en fonction de la situation de l’établissement analysé. Si une entreprise cumule les 4 situations, son risque de défaillance s’élève à 100 %.

L’analyse par indicateur donne les résultats suivants. Sans surprise, 85 % des établissements de l’échantillon ont eu recours à l’activité partielle. Celle-ci joue pleinement son rôle d’amortisseur pour le secteur HCR. En second lieu, près des deux tiers des établissements indépendants ont entamé leur PGE pour payer leurs frais fixes et préserver leur flexibilité financière. Enfin, 31 % des établissements déclarent un retard de paiement des charges sociales ou fiscales, mais seulement 18 % des HCR annoncent des impayés fournisseurs.

Le niveau moyen de risque de défaillance au niveau national s’établit à 50 % pour les HCR de l’échantillon. Certes seulement 2 % des établissements analysés sont en situation de redressement judiciaire. Mais il en ressort que, malgré les aides, près des deux tiers des établissements indépendants présentent des risques élevés de défaillance (égal ou supérieur à 50 %). Au niveau régional, le top 3 des régions accueillant les établissements les plus à risque sont le Centre-Val de Loire (moyenne de 59 %), l’Île-de-France (moyenne de 54 %) et les Hauts-de-France (moyenne de 53 %). Par ailleurs, des disparités existent également selon le secteur d’activité. Ce sont les campings qui affichent le risque le moins élevé (8 % affichent un niveau de risque de défaillance compris entre 75 % et 100 %), grâce à une saison estivale 2020 correcte qui leur a permis de se constituer une trésorerie suffisante pour passer la saison hivernale où ils ont été fermés. À l’inverse, les niveaux de risque sont plus élevés pour la restauration traditionnelle (31 % affichent un niveau de risque de défaillance compris entre 75 % et 100 %) et les débits de boissons (34 %).

(1) L’étude a été réalisée sur la base de données collectées par les cabinets d’expertise comptable sur un panel de 1 517 établissements indépendants, toutes régions confondues.