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Un début d’année 2022 encore morose pour le secteur HCR

Alors que la dynamique de relance du secteur HCR était encore fragile, l’inquiétude a fait son retour chez les professionnels du secteur HCR avec le rebond de l’épidémie en décembre. À ce titre, les résultats de deux enquêtes successives menées par les quatre organisations professionnelles (GNI, GNC, SNRTC, Umih) auprès des hôteliers-restaurateurs ont révélé une dégradation notable de leur activité depuis la mi-décembre, accentuée début janvier avec les nouvelles restrictions sanitaires (renforcement du télétravail, interdiction de la consommation debout). La première enquête, réalisée du 23 au 29 décembre auprès de 3000 professionnels, souligne ainsi cette baisse d’activité au moment des fêtes de fin d’année. Alors que seulement 22 % des restaurateurs connaissaient encore une baisse d’activité au moins égale à la moitié de leur activité (vs 2019), ce pourcentage est monté à 45 % dès la semaine 50 de 2021 suite aux annonces. L’impact est notamment très fort pour les cafés, bars, brasseries. 85 % des établissements ont en effet déclaré des annulations de réservations au moins égales à 30 % (ce taux monte même à 50 % pour 60 % d’entre eux). La situation est également dégradée pour l’hôtellerie qui a enregistré beaucoup d’annulations de réservations en provenance principalement des touristes étrangers. Ainsi, 42 % des hôtels ont perdu au moins 50 % de leur chiffre d’affaires et 74 % ont perdu au moins 30 % de leur chiffre d’affaires. La seconde étude flash, effectuée les 4 et 5 janvier 2022 auprès de 836 répondants, confirme cette tendance baissière en cette rentrée 2022. Dans ce contexte, les organisations ont formulé plusieurs revendications. Celles-ci souhaitent notamment que l’éligibilité à l’aide « coûts fixes » soit abaissée de 50 % à 30 % de perte de chiffre d’affaires et que le montant de l’indemnisation soit porté de 90 % à 100 % de l’EBE (excédent brut d’exploitation) négatif (notamment pour les entreprises de moins de 50 salariés).