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Un avenir incertain pour Joon

Alors que certaines informations en interne évoquaient une future disparition de Joon après seulement un an d’existence, la direction d’Air France a tenu à rassurer ses salariés. Le nouveau directeur général du groupe Ben Smith aurait ainsi garanti que la marque Joon ne disparaîtrait pas. Plusieurs options seraient, en revanche, envisagées pour faire évoluer son positionnement.

Pour rappel, l’objectif initial était que cette nouvelle compagnie, complémentaire d’Air France, prenne en charge des lignes long-courrier « business et loisirs » nouvelles, ainsi que des trajets aujourd’hui en difficultés ou déficitaires. Pour concurrencer les low costs et les compagnies du Golfe, la filiale devait dégager 20 % d’économies par rapport à Air France, notamment grâce au recrutement de personnels navigants commerciaux au prix du marché et le détachement de pilotes Air France volontaires. Joon s’était ainsi positionnée sur des destinations trustées par les low costs comme Barcelone ou Berlin. Plus étonnant compte tenu de la stratégie annoncée, des vols vers les Seychelles et Fortaleza au Brésil avaient également été ouverts. Ben Smith a d’ailleurs fait savoir à son arrivée qu’il ne comprenait pas le positionnement de Joon, selon une source interne à Air France citée par Capital.

Parmi les solutions envisagées figurent une remise en avant de la marque Air France ou une clarification des rôles entre les deux compagnies, Joon se concentrant alors sur le long-courrier bon marché. Selon le groupe, les emplois ne seraient pas menacés, et de nouvelles lignes devraient même être ouvertes d’ici l’été 2019. D’autant plus que, selon Les Échos, Joon a permis aux lignes moyen-courrier de Paris-CDG de revenir à l’équilibre. Contrairement à ceux de Transavia, le personnel navigant commercial (PNC) de Joon ne devrait pas se mettre en grève pour les fêtes de fin d’année et attend les informations promises par la direction pour fin janvier.