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Transport routier : la FNTR demande un plan de relance

La Fédération nationale du transport routier (FNTR) a présenté fin avril une proposition de plan de relance pour le secteur. Celui-ci s’appuie sur deux grands constats. Tout d’abord, 84 % des entreprises du transport routier étaient en arrêt total ou partiel d’activité pendant le confinement (57 % en arrêt partiel). Les entreprises en activité ont également subi des surcoûts liés notamment aux difficultés logistiques et à la hausse des kilomètres à vide. Par ailleurs, le secteur est sous tension en raison de la faiblesse de la demande d’un côté et, de l’autre, des surcapacités de l’offre.

Le plan proposé par la FNTR comprend 12 points :
– concernant les coûts fixes : lorsque les contrats de location avec conducteur le prévoient, paiement des coûts fixes par les clients et intégration d’un pied de facture spécifique Covid-19 regroupant les coûts liés aux mesures sanitaires obligatoires ;
– report des augmentations prévues de la fiscalité sur le carburant : au 1er janvier 2022 pour la fiscalité professionnelle (+2 centimes par litre) et nouvel échéancier pour la fiscalité sur le gazole non routier ;
– annulation des charges fiscales et sociales sur l’ensemble du 2e trimestre ;
– prolongement au moins jusqu’à l’automne du dispositif d’activité partielle ;
– concernant les dispositifs pour la transition écologique : prolongement pour 5 ans du dispositif de suramortissement pour l’acquisition d’un véhicule à motorisation alternative au diesel et gel du niveau de la TICPE sur le GNV ;
– prorogation des délais liés à l’activité : contrôle technique, licences, permis, etc. ;
– standardisation des conditions d’accueil des chauffeurs sur le réseau routier ;
– solutions temporaires de financement de la formation ;
– maintien et déplafonnement de la déduction forfaitaire spécifique ;
– continuité du transport routier dans l’Union européenne : continuation des « green lanes » (voies prioritaires), prolongation de la validité des certificats et documents de contrôle, etc. ;
– concernant les prêts bancaires : proposition par les banques de ne suspendre que les échéances liées au remboursement du capital et proposition systématique d’étaler les échéances suspendues sur les échéances restantes ou supplémentaires. Concernant les prêts garantis par l’État : mise en place d’un dispositif spécifique au secteur pour soutenir le niveau d’investissement (besoins estimés à 1 Md€) ;
– création d’un fonds thématique « transport routier de marchandises » au sein de Bpifrance et, provisoirement, investissements ou prises de participations par certains acteurs publics comme la CDC (Caisse des dépôts).