k4_14283726.jpg

Transition énergétique : l’état des marchés

Depuis 2008, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) dresse régulièrement un état des lieux des marchés et des emplois des filières concourant à la transition énergétique et écologique en France. Trois secteurs sont étudiés : le transport, le bâtiment résidentiel et la production d’énergies renouvelables. Le dernier numéro du « Mag » de l’Ademe revient sur les derniers chiffres traités et nous apprend qu’en l’espace de 10 ans (entre 2006 et 2016), le chiffre d’affaires généré par l’ensemble de ces secteurs a augmenté de 132 % pour atteindre 81,2 Md€ alors que dans le même temps, le nombre d’emplois (équivalents temps plein – ETP) connaissait une hausse de 65 %.

D’abord le transport…

À lui seul, le secteur des transports « écologiques » (ferroviaire, bus, car, vélo, véhicules hybrides et électriques) représentait 31,7 Md€ de chiffre d’affaires et 91 000 équivalents temps plein en 2016. Dans le détail, la plus grosse part du marché revient aux véhicules particuliers de classe A (15 522 M€), devant les équipements ferroviaires (4 965 M€), les infrastructures ferroviaires (4 043 M€), les véhicules hybrides non rechargeables (2 374 M€), les cars (1 652 M€), les véhicules électriques (760 M€) et les vélos urbains (227 M€). Côté emplois, 43 % d’entre eux « se concentrent dans la construction des infrastructures de transport et l’installation des équipements. La fabrication des équipements représente également 43 % du total des emplois, 23 % pour les équipements destinés au marché domestique et 20 % pour ceux consacrés à l’exportation. La part des emplois liés aux exportations est en progression depuis 10 ans. », précisent les auteurs de l’étude.

… puis le bâtiment et l’énergie

Le second secteur est celui de la rénovation énergétique dans le résidentiel. Le marché qu’il représente a augmenté de 70 % entre 2006 et 2016 (29 Md€) et ses effectifs de 49 % (205 000 emplois ETP). Les activités les plus porteuses étant le remplacement des ouvertures (11 824 M€), l’isolation des parois opaques (8 535 M€), le bois domestique en rénovation (2 439 M€), les chaudières à condensation (2 342 M€) et l’électroménager performant (2 072 M€).

Enfin, le dernier marché, celui des énergies renouvelables et de récupération, a doublé entre 2006 et 2016 et a vu ses effectifs croître de 30 % sur cette même période. Sur les 20,4 Md€ réalisés par ce secteur, 4 746 M€ l’ont été dans l’éolien, 3 666 M€ dans l’hydroélectricité, 3 646 M€ dans le solaire photovoltaïque et 2 838 M€ dans le bois (énergie et domestique). Pour ce qui concerne les emplois, 46 % d’entre eux « sont associés à la vente domestique d’énergie et à l’exploitation-maintenance des équipements et des installations. Viennent ensuite la construction des centrales et l’installation des équipements », précise l’Ademe.

  • © 2019 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Sep 17, 2019