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Sport connecté : Kiplin lève 3,7 M€

Lutter contre les effets néfastes de la sédentarité, faciliter la prescription d’une activité sportive ou favoriser la cohésion entre collaborateurs, tels sont les objectifs de Kiplin, créé par Vincent Tharreau en 2014. Basée à Nantes et à Paris, dans les locaux de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, cette jeune société s’est lancée sur le marché prometteur des jeux de santé et du sport connecté. Elle a développé une application mobile, qui dispose du statut de dispositif médical depuis octobre dernier. Celle-ci permet d’accéder à plusieurs jeux sportifs (Le Challenge, L’aventure, La mission et Le jeu de plateau) dont le but commun est d’inciter les participants à accroître leur activité physique. Grâce à cette levée de fonds, Kiplin va pouvoir franchir une nouvelle étape dans le développement de son appli. Prochain objectif : préparer la demande de remboursement par l’Assurance maladie de sa solution connectée, lorsqu’elle est utilisée dans un cadre médical. Pour ce faire, elle a besoin de fournir à la HAS et au CEPS des preuves attestant de l’efficacité de sa solution, apportées par des essais cliniques et des études en vie réelle.

Deux profils d’utilisateurs

L’enjeu est de taille : il s’agit de démontrer que l’activité physique à distance, lorsqu’elle s’inscrit dans un cadre ludique et personnalisé, participe efficacement à la prise en charge des maladies chroniques. Kiplin cible particulièrement les patients atteints d’un cancer, souffrant d’obésité ou de diabète de type 2. Son appli est déjà recommandée dans plusieurs établissements de santé, comme l’Institut Curie et certains centres de lutte contre le cancer (Léon Bérard à Lyon et l’Institut de Cancérologie de l’Ouest). Les séances d’activité physique, qui peuvent se faire en visioconférence, s’adaptent à l’état de santé des patients. L’appli donne, par ailleurs, accès à un quiz santé, à des tests d’évaluation de sa condition physique et à des bilans d’activité.

Autre cible prioritaire : celle des entreprises qui souhaitent inciter leurs salariés à faire du sport. Sur cette cible, la dimension « serious game » est mise en avant, les défis sportifs pouvant être utilisés pour favoriser la cohésion des équipes. Plus d’une centaine de groupes ont d’ores et déjà utilisé l’appli, tels que Google, Hermès, Playmobil, Roland Berger, Heineken, le groupe BPCE… Une cible intéressante car la lutte contre la sédentarité revêt un enjeu majeur. En 2014, une étude de l’Université de Stockholm a montré que faire du sport pendant sa journée de travail présente des avantages, à la fois pour l’employé (il est plus en forme et plus concentré) et pour l’employeur (baisse en moyenne de 22 % de l’absentéisme).