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Résidence principale : toujours plus grande et moins peuplée

Dans un récent numéro d’Insee Première, l’institut de statistiques s’est penché sur l’évolution des résidences principales entre 1968 et 2018. Premier constat : sur les 35,3 millions de logements recensés au 1er janvier 2018, 29 millions étaient des résidences principales, 3,5 millions des résidences secondaires et 2,8 millions des locaux vacants. Le nombre des résidences principales s’est élevé de 263 000 par an sur ces 50 années, soit un taux moyen de progression de 1,2 %.

Dans le même temps, relève l’Insee, « la population a augmenté en moyenne de 303 000 personnes par an entre 1968 et 2018, soit une croissance de +0,5 % par an, deux fois et demi plus faible que celle du nombre de résidences principales ». Un différentiel que les auteurs de l’étude attribuent à la baisse du nombre de personnes par ménage et donc par logement. Un repli qui trouve son origine essentiellement dans la mise en couple plus tardive des Français et dans la hausse des ruptures d’unions. Cet effet dit de « décohabitation » est, selon l’Insee, le principal responsable de la baisse du nombre de personnes par résidence. Ce dernier est ainsi passé de 3,1 en 1968 à 2,2 en 2018 en France métropolitaine. De manière plus marginale, la baisse du nombre des familles nombreuses a également joué un rôle dans cette tendance.

Des résidences plus grandes

Au cours de ces 50 ans, la taille et l’équipement des résidences principales ont beaucoup évolué. Le nombre de résidences qui comptaient moins de 4 pièces est ainsi passé de 59 % en 1968 à 40 % en 2018. Un phénomène particulièrement marqué dans les couronnes et les communes éloignées des grandes villes dans lesquelles, entre 1968 et 2018, les résidences principales ont gagné en moyenne une pièce. Plus globalement, alors qu’elles ne représentaient que 18,4 % en 1968, les résidences de plus de 5 pièces constituaient 35,3 % de l’ensemble du parc en 2018.

En termes d’équipement, l’Insee note également que 99,6 % des résidences principales disposaient d’une baignoire en 2018 alors que cela ne concernait que de 48 % des logements en 1968. Question chauffage, « en 2018, 71 % des résidences principales métropolitaines étaient chauffées avec une chaudière individuelle ou avec un équipement tout électrique, 18 % disposaient d’un mode de chauffage collectif et 11 % d’un autre mode de chauffage (poêles, cheminées ou cuisinières) », précise l’Insee. En 1968, seulement 20 % des résidences principales étaient équipées de chaudières individuelles. Sachant qu’à cette époque, 88 % (contre 29 % en 2018) des résidences principales situées en zone rurale étaient chauffées avec des poêles, des cheminées ou des cuisinières.

  • © 2021 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Août 10, 2021