k4_17915626.jpg

Renault veut faire évoluer le champ de compétences de ses salariés

Comme de nombreux autres constructeurs, Renault ne pourra plus proposer de véhicules thermiques sur le marché européen dès 2035. Il lui reste donc moins de 15 ans pour devenir un acteur majeur des voitures électriques. Une transition qui ne pourra se faire sans occasionner de lourds changements notamment en matière de compétences internes. C’est dans ce cadre particulier que viennent de s’ouvrir des négociations entre la direction du groupe et les organisations syndicales en vue de conclure un accord social triennal (2022-2024).

2 500 recrutements

Avant tout, Renault a tenu à rassurer ses collaborateurs mais également les autorités françaises en réaffirmant « sa volonté de positionner la France au cœur de ses activités industrielles et de recherche et développement ». Concrètement, cela va se traduire par la production de 9 nouveaux véhicules, dont plus de la moitié sera 100 % électrique, sur le territoire national à l’horizon de 2025. « Ce plan prévoit notamment d’affecter au pôle ElectriCity : Mégane E-TECH Electric, la future Renault 5 électrique, la version électrique de Nouveau Kangoo, un projet de SUV électrique et un autre futur véhicule. L’usine de Dieppe accueillerait la production d’un nouveau véhicule Alpine et l’usine de Sandouville, celle de Nouveau Trafic électrique. Enfin, le remplaçant de Master, ainsi qu’un véhicule pour un partenaire seraient produits à l’usine de Batilly », précise le communiqué du groupe.

Mais la production de ces modèles électriques ne pourra se faire sans qu’évoluent les compétences. Dans le plan, il est ainsi prévu le recrutement de 2 500 personnes : 400 dans des nouvelles compétences comme la chimie des batteries ou les data sciences, 100 dans les compétences clés des fonctions support et 2 000 affectées aux usines françaises du groupe. En outre, 10 000 formations et reconversions sont également annoncées.

Dans le même temps, Renault envisage, sur les trois ans à venir, 1 600 départs, essentiellement d’ingénieurs, et 400 suppressions de postes dans les fonctions support.