k4_18664973.jpg

Renault quitte la Russie

Dans un communiqué de presse sibyllin, le groupe Renault a annoncé, il y a quelques jours, suspendre les activités de son usine de Moscou et évaluer « les options possibles concernant sa participation dans AVTOVAZ ». Pour rappel, le groupe français détient 68 % d’AVTOVAZ, dont la maque leader Lada représente 21 % du marché automobile russe. Toutes marques confondues, Renault a vendu plus de 480 000 véhicules (particuliers et utilitaires) en Russie en 2021. C’est le deuxième marché le plus important pour la marque au losange après la France (521 000 véhicules) et devant l’Allemagne (178 000 véhicules). Le groupe emploie 45 000 salariés en Russie.

2 milliards de provisions

L’évolution du conflit ne laisse pas espérer un dénouement rapide et une levée prochaine des sanctions prononcées contre le régime de Moscou. La reprise des activités occidentales en Russie n’est donc pas pour demain et Renault semble en avoir pris son parti. Dans son communiqué, le groupe a ainsi revu à la baisse ses perspectives financières 2022 et notamment sa marge opérationnelle (3 % contre plus de 4 % jusque-là). Mais plus évocateur d’un retrait durable de la Russie, Renault a annoncé qu’il enregistrerait au moment des résultats du 1er semestre 2022 une charge d’ajustement « correspondant à la valeur des immobilisations incorporelles, corporelles et goodwill consolidés du Groupe en Russie », soit 2,195 Md€.