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Plus de la moitié des Français approuvent la fin du « quoi qu’il en coûte »

Globalement, les chiffres macroéconomiques sont meilleurs que prévu. À en croire le dernier point de conjoncture de la Banque de France, fin juillet, le niveau d’activité de l’ensemble des secteurs économiques n’était plus en retrait que de 1 à 1,5 % par rapport à son niveau d’avant-crise. Quant au chômage, il s’établissait à 8 % à la fin du 2e trimestre 2021, en baisse de 0,1 % par rapport au trimestre précédent (chiffres Insee). Un niveau équivalent à celui que connaissait la France à la fin de l’année 2019, juste avant la crise sanitaire. Des résultats qui ont incité les autorités à réduire la voilure des aides déployées, depuis plus d’un an, pour contrer les effets économiques du Covid-19. Une sortie du « quoi qu’il en coûte » généralisé soutenue par une majorité de Français si l’on en croit un récent sondage réalisé par Elabe pour Les Échos, Radio Classique et l’Institut Montaigne.

Limiter le soutien économique aux secteurs les plus touchés

Selon ce sondage mené auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes, les derniers jours d’août, 64 % des Français estiment qu’il est temps de réduire le champ d’application des aides (fonds de solidarité, aide « coûts fixes », activité partielle…) afin qu’elles ne puissent plus bénéficier qu’aux entreprises dont l’activité continue d’être fortement affectée par la crise sanitaire. « Dans l’ensemble, les Français sondés considèrent que ce sont les petits commerces et les restaurants qui doivent être aidés en priorité, puis les services à la personne et l’agriculture. Et pour finir, la culture et l’hôtellerie », rapportent Les Échos.

Quant au remboursement de la dette contractée par la France pour faire face à cette crise, et malgré l’assurance du gouvernement de ne pas toucher à la fiscalité, 45 % des personnes interrogées estiment qu’elle sera remboursée par une hausse des impôts. 40 %, tablent sur des réductions de dépenses publiques initiées dans le cadre des prochaines réformes du système des retraites ou des assurances chômage ; 36 %, sur les gains générés par la croissance économique et 29 % par la mise en place d’une « contribution exceptionnelle auprès des plus aisés ». Enfin, 15 % des Français pensent que cette dette Covid-19 ne sera, tout simplement, jamais remboursée.

  • © 2021 Les Echos Publishing - Frédéric Dempuré
  • Sep 07, 2021