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Plan de relance : 6,7 milliards pour la rénovation énergétique

Le gouvernement mise sur une relance verte. Dévoilé le 3 septembre dernier, son plan pour redresser l’économie fait la part belle à la transition écologique. Sur les 100 milliards d’euros qui seront mis sur la table dans les deux années à venir, 30 milliards doivent financer des actions permettant d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Parmi elles, la rénovation énergétique des bâtiments occupe une place de choix avec un soutien inédit de 6,7 milliards sur deux ans.

Dans le détail, 4 milliards seront mobilisés pour rénover les bâtiments publics comme les écoles, les universités, les logements étudiants, les sites des collectivités, le parc administratif de l’État ou encore les commissariats et les tribunaux. 2 milliards d’euros bénéficieront aux ménages via MaPrimeRénov’. Cette aide financière mise en place au début de l’année en remplacement du CITE (crédit d’impôt à la transition énergétique) sera finalement élargie à l’ensemble des foyers sans condition de revenus dès le 1er janvier 2021. Initialement, elle devait être limitée aux ménages modestes et aux propriétaires depuis plus de deux ans. Le dispositif est, par ailleurs, cumulable avec d’autres aides à la rénovation énergétique comme les Certificats d’économie d’énergie (CEE), l’éco-PTZ ou encore des aides des collectivités locales.

Rénovations globales

Une bonification de la prime est aussi prévue si le logement est considéré comme une passoire thermique, alors que l’aide pour les ménages aux revenus intermédiaires et supérieurs sera conditionnée à un bouquet de travaux. L’objectif du gouvernement est ainsi de favoriser des rénovations globales, ayant un réel impact sur les émissions de CO2, plutôt que des rénovations partielles portant, par exemple, uniquement sur l’isolation, un changement de fenêtres ou le remplacement de la chaudière.

Autre nouveauté, MaPrimeRénov’ sera accessible aux copropriétés et aux propriétaires bailleurs. Enfin, 500 M€ sont également prévus pour la rénovation énergétique du parc social et 200 M€ pour aider à l’amélioration du parc tertiaire des TPE-PME, grâce la mise en place d’un crédit d’impôt de 30 % des travaux, plafonné à 20 000 €.

L’ambition est donc forte à la fois sur les montants mobilisés et le calendrier puisque la plupart des mesures devraient être mises en place dès le début de l’année prochaine. Avec ce coup de pouce sans précédent, l’État souhaite, enfin, résorber les quelque 5 millions de passoires thermiques sur les 29 millions de résidences principales que compte l’Hexagone.